Dix-sept délégations de parlementaires africains discutent à Yaoundé.
Les sénateurs et députés francophones d’Afrique réunis à Yaoundé dans le cadre de la 21e régionale de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (Apf) ont joyeusement applaudi l’accueil que leur a réservé l’un de leurs hôtes, Gilbert Tsimi Evouna. Hier jeudi, à l’hémicycle du palais de Verre de Ngoa-Ekelle, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé dans un propos de bienvenue a suscité des rires et des approbations en invitant les parlementaires réunis à « goûter avec sagesse aux belles choses cachées » dans la capitale qui les reçoit en frères.
Ce moment de détente a précédé d’autres allocutions plus « préoccupantes », autant pour la réunion que pour le Cameroun. La réunion est, en effet, destinée à confronter réflexions et manières de voir sur la situation sociale et politique africaine. Elle servira aussi à envisager le moyen d’améliorer le fonctionnement des commissions nationales des droits de l’homme et l’intégration continentale. Aussi, le président de l’Assemblée nationale camerounaise, Cavaye Yéguié Djibril, a-t-il convié ses collègues à « s’ériger en forces de proposition ».
A telle enseigne que les décideurs africains puissent trouver dans les suggestions de ces élus, les chemins qui mènent au compromis nécessaire pour venir à bout de certaines crises. Mali, RCA, Madagascar, grands lacs africains et Maghreb seront par exemple quelques centres d’intérêt au sujet desquels les députés et sénateurs sont appelés à apporter les moyens de leur réflexion.
Soungalo Appolinaire Ouattara, président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso et président de l’Apf, avait d’ailleurs souligné auparavant que la représentation numérique supérieure des parlementaires africains au sein de l’Apf commandait qu’ils soient autant partie prenante à la proposition de solutions. D’où qu’il a engagé le brain trust ainsi constitué à « examiner sans complaisance » l’état de l’Afrique. Si sur ce continent il y a autant de difficultés, il reste également que c’est en Afrique que se jouent en grande partie l’avenir de la Francophonie et l’essor de nouvelles nations. En notant ce « contraste », Jacques Legendre, le secrétaire général parlementaire de l'Apf a justifié que l’organisation place de grands espoirs dans une réunion comme celle de Yaoundé qui s’achève ce 11 mai.
