La situation financière et économique du Cameroun a été discutée à l’Assemblée nationale mercredi.

Une dizaine de députés de la Commission des finances  de l’Assemblée nationale étaient réunis dans l’après-midi de mercredi dernier pour discuter avec trois émissaires du Fonds monétaire international (Fmi). En ouvrant la discussion, le député Fobi Nchinda a souhaité, au nom de la présidente de la commission absente, que les débats soient utiles aux parties en présence notamment à travers les questions et réponses qui devaient suivre l’exposé de la situation, du point de vue de la mission conduite par Mario de Zamaroczy.

Selon M. de Zamaroczy, les premières conclusions des consultations qui s’achèvent montrent que le Cameroun réalise « une performance honorable ». L’économie camerounaise en 2012, a noté le visiteur, a crû de 4,5%. Là où les prévisions gouvernementales ciblaient 5%. Ce résultat est d’autant plus appréciable que l’environnement économique mondial morose reprend seulement récemment quelques couleurs de vivacité, par endroits. Le Cameroun se situant dans le groupe des pays qui progressent moyennement, à côté des pays émergents  d’Asie et d’Amérique du Sud et des pays qui ne progressent plus.

Au regard des objectifs du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce), la mission du Fmi estime qu’il va falloir accélérer le pas. Mario de Zamaroczy s’est néanmoins satisfait des grands projets qu’il a vus. Il a relevé que le port de Kribi, les barrages hydroélectriques tels celui de Lom-Pangar contribueront à équiper le pays pour alimenter grandement l’activité économique et la croissance. Cela ne suffit pourtant pas à ses yeux car d’après M. de Zamaroczy, il faut « débrider l’économie camerounaise ». Il appelle à cet égard à rendre plus efficace la dépense publique et multiplier la part du privé en l’impliquant dans les grands projets, a-t-il observé.