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Dossier de la Rédaction

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Vifs échanges autour des Ape

Le diner-débat du Gicam organisé sur le sujet mardi a tourné au combat oratoire.

 Dans un coin, Raul Mateus Paula, chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun. Dans l’autre, Chantal Elombat Mbedey, fonctionnaire, impliquée dans les négociations sur les accords Ape (Accords de partenariat économique). Sur le même ring, Babissakana, expert financier. Aux premières loges, mais pas vraiment spectateur neutre, Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat. Juste à côté, le président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), André Fotso, hôte de la soirée. Ce beau monde était réuni mardi dernier au Gicam, dans le cadre des dîners-débats de l’institution.

Thème au menu, « Accords de partenariat économique Acp-Ue : une menace ou des opportunités pour l’économie et les entreprises camerounaises ? » Les premiers coups sont de l’ambassadeur Mateus Paula. Il vante les accords, se veut rassurant : « La mise en œuvre des Ape ne se traduira nullement par une invasion de produits européens dans le marché camerounais, comme certains l’évoquent ». Au passage, il rappelle quelques chiffres : l’Ue représente 45% du commerce extérieur du Cameroun, lequel a enregistré en 2012 un excédent de 327 milliards de F dans ses échanges avec l’entité européenne. Après les chiffres, une date : à partir du 1er octobre 2014, le libre accès au marché européen sera retiré aux pays Acp « qui n’auront pas pris les mesures nécessaires en vue de la ratification des Ape conclus en 2007. » Menace ? Au moins pression.

Deuxième protagoniste à chausser les gants, Chantal Elombat Mbedey. Avec aisance, la dame explique que le Cameroun ne traîne pas le pas, mais veut avancer à pas sûrs. « Beaucoup de points restent en suspens », explique-t-elle, relevant des rendez-vous non tenus… Pour elle, l’accord que vient de vanter l’ambassadeur est « un demi-accord ». D’ailleurs, l’Ue privilégie l’aspect commerce à l’aspect développement. « On n’a jamais eu le temps de s’asseoir pour finaliser l’accord d’étape », ajoute-t-elle.

Pour Babissakana, le pays ne devrait pas signer d’accord d’étape avec l’Ue. Selon l’expert financier, avant de s’engager durablement avec un partenaire, un peu de prospective s’impose. Sur le long terme, il vaut mieux parier sur l’Asie. En outre, le développement du Cameroun dépend d’abord de lui-même. Un environnement de saine concurrence rendrait les entreprises compétitives. Par ailleurs, des mesures spécifiques de soutien à la restructuration des filières non-compétitives (qui ne vivent ou ne se maintiennent que du fait des préférences tarifaires de l’Ue) seraient les bienvenues.


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