Dans son homélie de l'Ascension, l’archevêque de Yaoundé  a invité le chrétien à s’impliquer dans la gestion des biens sans s’avilir.

Mgr Victor Tonyé Bakot a célébré la messe de l’ascension hier à la Cathédrale Notre Dame des Victoires. Il a axé sa prédication sur l’engagement total du chrétien à Christ monté au ciel. L’ascension du fils de Dieu vers son père, a rappelé le prélat, est le dernier mystère de la vie de Jésus-Christ parmi les hommes. Et montant au ciel, Jésus-Christ a promis de revenir. Mais « la religion chrétienne n’est point une simple attente passive du ciel », a expliqué l’archevêque de Yaoundé qui rappelle que chacun est comptable devant Dieu de ses actes, de ses initiatives, de son ambition, mais aussi de sa mesquinerie et de son attentisme. Il mettait ainsi en garde les fidèles contre oisiveté, et toute évasion facile des tâches terrestres.

Mgr Tonye Bakot a engagé le chrétien à la gestion des biens temporels pour ne pas trahir sa mission de transformer positivement le monde. Et le pasteur de s’interroger: « Qu’avons-nous donc à nous détourner de ces réalités d’en haut pour des choses qui nous avilissent, qui ne nous apportent aucune noblesse ? ».  Parmi ces choses : l’argent,  bon serviteur, mais mauvais maître,  dont le pouvoir continue d’influencer négativement la vie des convertis. Conséquence, on se corrompt et on corrompt la société avec l’argent. On achète les consciences. On veut le gagner à tout prix : « au prix des admissions aux examens sans mérite, au prix des assassinats commandités, de la prostitution, de la pédophilie, du trafic d’organes des enfants a dénoncé l’archevêque de Yaoundé. Il tire de l’évangile un propos de Christ dont l’ascension est célébrée pour ramener sur le chemin ceux qui s’en sont éloigné par l’amour aveugle pour l’argent : « les délices du voyage ne doivent jamais nous faire oublier le but du voyage ».