L’étude commandée par la direction générale des Douanes a livré ses résultats mardi à Douala.
Depuis fin 2012, le délai de passage des marchandises au port autonome de Douala (Pad) est en moyenne de 14 jours. Au lieu de 20 lors des années précédentes. En début 2013, il est passé de 12 à 7 jours. Et même, près de 50% d’opérations de dédouanement sont effectués en 2 jours. Certains importateurs le font en une journée. Une amélioration significative est observée dans les délais de transit sur les corridors. C’est ce qui ressort d’une étude commandée par la direction générale des Douanes. La restitution de cette enquête, financée par la Banque mondiale, a eu lieu ce 7 mai à Douala. Une rencontre a réuni les acteurs du secteur portuaire lors d’un atelier de « Validation du rapport de l’étude sur la mise à jour des indicateurs des délais de transit sur les corridors de Douala, ainsi que l’amélioration des fonctionnalités des systèmes Sydonia et Nexus + ».
Selon le Dg des Douanes, l’étude est faite suite aux constantes divergences sur les délais de passage. Pour Minette Libom li Likeng, beaucoup d’efforts ont été consentis par la Douane ainsi que par les partenaires. Seulement, certains trainent le pas. Il fallait avoir des statistiques fiables, venant d’un expert indépendant. « Il est question de mettre en place une harmonisation d’informations », indiquera-t-elle. Le consultant a également fait l’état des goulots d’étranglement qui minent le secteur. D’après Ibrahim Moukouop Nguena, le plus gros problème n’est pas la lenteur administrative. Le consultant indexe les chargeurs, et surtout les commissionnaires agréés en douane. « Les importateurs n’ont pas souvent l’accès direct à l’information et sont malheureusement arnaqués », explique-t-il. Mais, ces derniers sont aussi mis en cause. L’étude démontre que les importateurs ont transformé le domaine portuaire en magasins de stockage.
L’autre inconvénient, c’est la vétusté du parc automobile. Le consultant recommande les contrats de performances instruits par le Premier ministre. Pour le représentant de la Banque mondiale, l’étude est appréciée. Le consultant a su définir ce que veut dire délai de passage. « Les résultats nous ont aidé à comprendre ce qui s’y passe exactement », ajoute Peter Taniform.
