Objectif de la formation organisée la semaine dernière à Douala, mieux sécuriser les transactions.
Bien des usagers de banques ont déjà entendu parler du Swift. Pour recevoir son salaire par virement, payer une traite, payer une commande, transférer de l’argent… C’est un système de messagerie électronique instantanée, destiné uniquement aux banques. Le Cameroun l’utilise depuis 1996, après la restructuration de son système bancaire. A en croire des experts financiers, c’est le réseau le plus sécurisé au monde avec banques, ministères de finance et institutions financières de 209 pays connectés. « Swift est un système où la banque émettrice encode un message que la banque destinataire doit décoder. Cela représente 20 millions de messages par jour et 11 000 clients connectés », explique Tarek Zaoui, spécialiste de systèmes de sécurité.
Il est évident d’imaginer les pertes pour un utilisateur si des hackers (pirates informatiques) mettent la main sur un de ces messages. Raison pour laquelle cette coopérative mondiale – elle existe depuis 1973 – envoie ses instructeurs dans le monde entier pour mettre à niveau les personnels de banques. Une centaine opérateurs, informaticien, administrateur sécurité des banques du Cameroun, Tchad, Gabon, Guinée équatoriale, RCA ont reçu une formation du 6 au 13 mai à Douala. « Le système Swift doit absolument changer, mettre en place de nouveaux éléments afin de préserver l’inviolabilité du système par des hackers. Afin que ces derniers ne puissent pas entrer dans le système et casser les codes », précise Bénédict Belibi, Sg de l’Association des professionnels des établissements de crédits du Cameroun (APECCAM), Chaiperson Swift pour l'Afrique centrale.
L’enjeu évident de ce type de rencontres, c’est le souci de garantir chaque fois les opérations entre les institutions financières. Sécurité et minoration du risque financier. « Les transferts financiers et leur sécurité améliorent les conditions commerciales. En macro économie, cela impulse le développement. Swift c’est des millions de messages par jour. Si une banque n’est pas connectée à Swift, elle ne peut fonctionner normalement », poursuit Bénédict Belibi. Ainsi, la formation en Operating Alliance Access de Douala aura permis à ces banquiers de se familiariser avec le système Swift. Entre autres l’envoi des instructions de paiement d’une banque à une autre, la création des messages financiers, l’encodage et le décodage des instructions de paiement.
