La cérémonie de mariage  a eu lieu samedi à Yaoundé, sous la houlette du Minproff.

Des youyous, des larmes, des cris : on a eu droit à une panoplie d’émotions. Proches, amis, familles ont tenu à accompagner ces personnes qui ont choisi de s’unir pour mettre fin à des concubinages parfois vieux d’une dizaine d’années. 149 couples étaient, en effet, à l’honneur samedi à l’esplanade-arrière de l’Hôtel de ville de Yaoundé, dans le cadre d’une célébration collective. Cérémonie présidée par le ministre de la Promotion de la femme et de la Famille, Marie-Thérèse Abena Ondoa, qui a rappelé que l’idée est d’offrir des facilités aux couples vivant en union libre de légaliser leur relation. Il s’agit également de résoudre les problèmes que les conjoints, notamment les femmes, rencontrent régulièrement dans la gestion des biens en cas de décès.

C’est d’ailleurs une des raisons qui ont convaincu Louis Evina de passer le pas. « Nous n’avions pas d’argent pour toutes les démarches alors que nous pensons au mariage depuis huit ans. Mais je m’inquiétais de ce qui pouvait arriver à ma compagne et mes enfants si je meurs un jour. C’est pourquoi j’ai saisi l’opportunité offerte par le Minproff », explique-t-il. Pour Marie-Thérèse Abena Ondoa, la promotion du mariage est « un gage de la stabilité, de la sécurité et de l’harmonie des familles ». C’est pour cela qu’elle a, une nouvelle fois, saisi l’occasion pour exhorter « les hommes et les femmes, les familles et les communautés à rejeter le « viens, on reste » et à encourager « l’union légale ».

Cette cérémonie était couplée au lancement national de la 19^e Journée internationale de la famille, qui se célèbre chaque 15 mai. Cette édition 2013 a pour thème « Promouvoir l’intégration sociale et la solidarité intergénérationnelle ». Un thème d’autant plus important, souligne le Minproff, qu’aujourd’hui, il faut faire face à la « montée de l’individualisme et des particularismes, qui constituent de véritables barrières à la solidarité collective ». Face à la cellule familiale de plus en plus fragile, la solution, pour Marie-Thérèse Abena Ondoa, est de faire souvent intervenir les grands-parents et les aînés dans la gestion des relations inter-générationnelles.