Suite aux travaux de réaménagement de l’axe Tam-tam-Chapelle, les embouteillages sont continus dans ce quartier de Yaoundé.
L’impact des travaux de réhabilitation des voieries de Biyem-Assi se ressent sur toutes les artères du quartier. Sur l’axe principal, partant du Rond-Point Express au carrefour Acacia, l’embouteillage est monstre à…10h. « La zone n’est déjà pas facile d’accès en tant normal pour les automobilistes. Mais depuis deux mois environ, c’est infernal », lance un riverain. Cet enfer, tout le monde le vit actuellement dans cette zone. Même le piéton qui se plaint d’attendre trop longtemps pour trouver un taxi. Et opter pour la marche n’est pas non plus une solution facile. La boue et la montée des pentes la rendent pénible. L’activité de moto-taxi a connu un petit boom. Là encore, il faut consentir à dépenser plus d’argent. Le tarif le moins cher étant 150F au lieu de 100F.
Si ces motos-taximen ne nient pas que les recettes ont augmenté depuis que les travaux de réaménagement de la route ont commencé, l’état des tronçons parcourus à longueur de journée éprouve cependant les engins. Les amortisseurs en souffrent, se plaignent-ils. Entre le Rond-Point Express et Tam-Tam, la route est dans un piteux état. Plus un seul morceau du bitume d’antan. Les nids de poule ont pris la place, formant des réservoirs de torrent après la pluie. Ici, les ouvriers de Arab Contractor Cameroon, maître d’œuvre, ne sont pas encore visibles. Par contre, ils sont occupés tout au long du tronçon Tam-Tam/Chapelle Nsimeyong. Les travaux avancent, affirment les ouvriers qui s’affairent à la pose des caniveaux ou des bordures. Eux aussi subissent l’incommodité créée par la réduction du trafic. Certains usagers sont souvent violents et s’attaquent aux travaux, regrettent-ils. Bien plus, la régularité des pluies freine l’avancée du chantier. Quelque fois, il faut reprendre un travail détruit par le torrent, confie un autre ouvrier du chantier.
Les travaux actuels concernent le tronçon Tam-tam-Chapelle Nsimeyong. La Communauté urbaine de Yaoundé en est le maître d’ouvrage. Des voies de contournement sont proposées, c’est le cas de la nouvelle route Nsimeyong par exemple, même si elle n’est pas très praticable. De toutes les façons, les usagers n’ont pas beaucoup de choix.
