Certains clubs ont commencé à payer leurs joueurs.
« C’était la fête lundi dernier au siège du Canon sportif de Yaoundé. Le dernier joueur à être passé à la caisse l’a fait dans l’après-midi avec un grand sourire aux lèvres ». La révélation est de Soleil Nyassa, membre du conseil d’administration du Canon sportif de Yaoundé. Lors des entraînements du Canon lundi après-midi, les joueurs n’ont pas voulu faire de commentaires éludant même la question sur la manière dont ils ont été payés. Pierre Njili Ndengue, entraîneur d’Unisport confirme bien que la subvention de l’Etat est parvenue jusqu’aux joueurs. « Nos joueurs ont perçu leurs salaires, depuis la semaine dernière, sans grande euphorie, car ils attendaient mieux que les sommes perçues », avoue le technicien. Un son de cloche différent du côté de Tonnerre Kalara Club de Yaoundé. D’après Gérard Mbimi, les « kalara boys » sont déjà passés à la caisse. Aucune récrimination jusqu’ici. Comme chez le voisin Canon, le mutisme est le maître-mot chez les joueurs qui repoussent la question sur les conditions de la paie. « Le principal c’est d’avoir eu notre salaire », lance l’un d’eux sous l’anonymat. C’est hier en principe que les joueurs de Renaissance de Ngoumou devaient à leur tour percevoir leurs salaires.
« Le président nous a rassurés que l’argent était déjà dans le compte de l’équipe et que les joueurs entreront en possession de leur dû », explique Guy Bertin Djiepnang, l’entraîneur de Renaissance. Les clubs de Douala « libèrent » déjà aussi leurs employés. « C’était normal que les joueurs se plaignent, que la situation soit un peu difficile avant la subvention. Maintenant, les choses vont aller mieux ». Ce président d’un club de MTN-Elite One se veut optimiste pour l’avenir, et voit évidemment d’un bon œil le déblocage de la subvention en faveur des clubs. Les dirigeants se cachaient derrière la « crise » pour ne pas respecter leurs engagements vis-à-vis des joueurs ou des encadreurs. Sans entrer dans les détails, quelques acteurs estiment que ça va, mais qu’il a fallu batailler traverser la zone de turbulences. « Nous avons dû nous endetter auprès des banques pour tenir pendant la période de tension, afin de rester crédibles », explique Faustin Domkeu, président de New Star, finaliste de la dernière coupe du Cameroun. Le président, assure tenir ses engagements. Un joueur de cette équipe modère à peine : il n’y a pas de mois d’arriérés de salaire, mais celui du mois du cours (qui devait être perçu « le 2 ») reste attendu. Alexandre Belinga, coach d’Astres de Douala, confie, pour sa part, que du côté des « Brésiliens de Bépanda », il n’y a pas eu de souci. Ainsi, depuis le début de la saison, « nous n’avons jamais eu de problème pour percevoir notre dû ». Visiblement, il n’y a plus d’obstacles pour que les championnats MTN Elite One et Two reprennent ce week-end.
