La capitale belge accueille une conférence internationale pour le développement du pays.
Aider le Mali à tourner la page de la violence après au moins 17 mois de guerre, c’est tout l’enjeu de la conférence internationale des donateurs qui se tient ce mercredi à Bruxelles en Belgique. La rencontre de haut niveau intitulée « Ensemble pour un nouveau Mali », est initiée par l’Union européenne (UE). Elle doit, selon un communiqué de Bruxelles, permettre de « mobiliser et de coordonner le soutien » de la communauté internationale pour le développement de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Plusieurs chefs d’Etat sont attendus à cette conférence dont Dioncounda Traoré du Mali et Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire. L’ordre du jour de l’événement prévoit la présentation par le gouvernement malien des priorités de développement pour 2013-2014, ainsi que l’enregistrement des engagements financiers des donateurs.
En février dernier, les autorités maliennes avaient présenté le Plan d'actions prioritaires d'urgence (Papu) du Mali pour cette année. Un programme au coût estimé à 2 510 milliards de F (3,8 milliards d'euros), supportés aux 2/3 par les ressources nationales, les bailleurs de fonds devant financer le reste. De quoi permettre la réhabilitation des infrastructures administratives et militaires, le redéploiement des agents de l'État et une assistance à la réinsertion socio-économique des populations déplacées (environ 455 000 personnes), entre autres. Des besoins auxquels s’ajoute le financement de la présidentielle prévue le 7 juillet prochain, qui devrait coûter 100 milliards de F.
La conférence de Bruxelles devrait donc permettre à Bamako d’aborder dans de bonnes conditions la seconde phase de l’intervention au Nord Mali, marquée par le déploiement prochain d’une mission de stabilisation des Nations unies. Ce d’autant plus que les acteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux sont d’avis qu’il n’y aura pas de développement au Mali sans sécurité et pas de sécurité sans développement économique et social. Lundi dernier, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) avait appelé ses 57 Etats-membres à contribuer « généreusement » à cette conférence pour aider à instaurer une paix durable dans le pays.
Plusieurs conventions de financement, notamment quatre accords financiers par le Commissaire au développement de l’UE, Andris Piebalgs et le ministre malien des Affaires étrangères Tiéman Coulibaly, vont sanctionner la conférence de ce mercredi. Et les présidents François Hollande, José Manuel Barroso et Dioncounda Traoré donneront une conférence de presse.
