Ils ont passé hier les épreuves de l'entrée en 6^e donnant accès aux lycées et collèges du Cameroun.

L’ambiance était un peu électrique hier matin dans les différents centres de concours d’entrée en sixième et  1^ère  année à Yaoundé. L’attroupement des parents venus accompagner leurs rejetons s’opposait à la fermeté des gardiens devant les portails. Seuls les candidats franchissent le seuil des différents centres d’examen. La consigne est stricte, à Jean Tabi, Mballa II et au CETIC de Ngoa-Ekellé. Chez les candidats et leurs parents, le sourire est affiché, mais à bien y regarder, il dissimule une certaine anxiété. Les tout-petits se montrent néanmoins conquérants avec leurs pas alertes vers les salles de composition. On dirait que le souhait de « bonne chance » des parents les détermine davantage. Ces derniers ne s’éloignent pourtant pas de l’établissement. Plusieurs sont restés plantés là au portail. « Un incident peut survenir, il faudrait que je sois là pour trouver une solution », explique une dame.

Au collège Jean Tabi, des enseignants sont postés dans la cour pour accueillir les enfants et les orienter. Au babillard, la candidate Eboutou E. fond en larmes, désemparée. Elle n’a pas retrouvé son nom sur la liste et pourtant, elle tient son récépissé d’inscription. Un enseignant comprend sa détresse,  la prend presque dans ses bras et la rassure avant de l’installer dans une salle de composition. A 7h30, presque tous les candidats de Jean Tabi sont en classe. L’heure est à la concentration. Anastasie Bekono, la principale, placée aussi dans un coin de l’établissement, promène son regard partout. Elle explique que des instructions strictes ont été données la veille, au cours de la réunion de préparation pour rappeler les exigences liées à ce type d’examen. Lesquelles recommandent courtoisie, vigilance et objectivité. Jean Tabi a enregistré 524 candidats. A 7h55, au lycée de Mballa II, Tsimi Noah, le proviseur fait la ronde. Son staff et lui sont là depuis 6h, confie le chef d’établissement. Sur le fait, une sirène retentit. Il est 8h00 et c’est le lancement de la première épreuve : l’étude de texte. Ce lycée a enregistré 1097 candidats. Pas de problèmes majeurs jusque-là. Sauf que la candidate Noubissi arrive à 8h10. Elle est tout de même admise en salle.

Cap sur le CETIC de Ngoa-Ekelle où la première épreuve va bientôt s’achever. Les surveillants et le chef de Centre gèrent le cas d’un enfant qui s’est retrouvé dans une salle de classe qui n’est pas la sienne. Les surveillants l’ont ramené dans sa salle, sauf qu’en déménageant, il a emporté la carte d’identité scolaire de son camarade. Lui-même n’a pas sa carte avec lui. « Il compose d’abord en attendant d’y voir plus clair », tranche le chef de salle. Albert Mbock, le directeur du CETIC pense que les résultats pourront être publiés avant une semaine. L’harmonisation des corrections se fera immédiatement après la dernière épreuve et les corrections proprement dites débutent ce jeudi. D’après les statistiques du ministère des Enseignements secondaires, 205.000 candidats sont à l’assaut de ce concours sur l’ensemble du pays, soit 167 763 pour l’entrée en 6^e et 43 333 pour la première année de l’enseignement technique.