Le retard est dû à l’arrimage informatique propre à la réforme du budget-programme.
L’on n’a rien à se mettre sous la dent en ce qui concerne l’exécution du Budget d’Investissement public, le fameux BIP, pour l’exercice 2013 en cours. Le taux d’exécution physique est de l’ordre de 0 % pour les lettres commandes, pour la région de l’Est. Les marchés de lettres commandes sont en fait des marchés de plus de cinq millions. Selon le délégué régional de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire de l’Est, Auberlin Mbelissa, le retard observé dans ces marchés est le fait de la mise en œuvre de la réforme du budget-programme. « L’arrimage informatique dans ce nouveau programme a pris du temps. Il fallait maîtriser les procédures et le processus », explique notre source. Auberlin Mbelissa, actuellement muté à Ngaoundéré, affirme qu’il ne maîtrise pas avec précision toutes les informations sur les marchés relatifs aux bons de commandes. « Mais beaucoup de marchés ont été passés ou sont en cours de passation », indique-t-il.
Qu’il s’agisse des marchés de lettres commandes ou de bons de commandes, les problèmes qui se posent aux acteurs sont les mêmes : les engagements sont très tardifs. Par exemple, les premières livraisons de fameux cartons ont été effectuées au mois de mars 2013. Largement en retard par rapport aux années antérieures où le budget-programme n’existait pas. « Toutefois, il n’y a pas lieu de trop s’alarmer », arguent les responsables de la délégation régionale des Marchés publics. Les choses vont s’accélérer dans les prochains jours. La moitié des appels d’offres est déjà lancée au niveau régional et départemental. Constat qui ressort de l’évaluation de la dernière réunion de concertation sur la consommation du BIP à l’Est. Les premières attributions des marchés vont se faire dès le 30 mai prochain. « Et le rythme de passation des marchés va alors s’accélérer au niveau des bons de commandes et lettres de commandes », rassure Auberlin Mbelissa. La région de l’Est traîne quand une vieille tradition de faible taux de consommation du BIP. Cette tendance sera-t-elle inversée cette année ?
