Le chef de l’Etat a reçu tour à tour en audience hier le représentant personnel de la chancelière allemande Angela Merkel et un envoyé spécial du président Goodluck Jonathan du Nigéria.Intense activité hier en mi-journée au palais de l’Unité, où le président de la République  a successivement reçu en audience un émissaire de la chancelière allemande Angela Merkel et un envoyé spécial du président Goodluck Ebele Jonathan de la République fédérale du Nigeria.

Première personnalité reçue hier au palais de l’Unité, M. Günter Nooke, représentant personnel de la chancelière allemande pour l’Afrique au ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement. Arrivé au palais d’Etoudi sur le coup de midi accompagné de l’ambassadeur d’Allemagne au Cameroun, Klaus-Ludwig Keferstein, l’émissaire allemand a eu avec le chef de l’Etat, Paul Biya un entretien de près d’une heure d’horloge. M. Nooke, qui en est à sa seconde visite au Cameroun, après celle du mois d’avril 2011, a laissé entendre à la presse, à l’issue de l’audience d’hier, qu’en deux années, beaucoup de choses se sont faites et que les relations entre la Cameroun et l’Allemagne se sont intensifiées. Depuis lors, a-t-il précisé, les termes de référence de l’usine d’engrais en projet ont été signés et des contacts se sont multipliés entre hommes d’affaires et promoteurs de PME allemands et africains. Günter Nooke a souligné la volonté des autorités allemandes d’informer les milieux d’affaires allemands des opportunités d’investissement privé qu’offre le Cameroun. Dans cette optique, l’émissaire allemand a révélé avoir reçu, durant l’audience, le plein soutien du chef de l’Etat, qui s’est montré particulièrement intéressé par le modèle allemand et a du reste exprimé son appréciation de ce que la chancelière Angela Merkel fait pour l’Allemagne, pays qui jouit d’une position forte au sein de l’Europe.

Pour Günter Nooke, l’enjeu consiste à promouvoir toujours davantage l’image du Cameroun en Allemagne. Pas seulement dans la perspective de la commercialisation des produits. Mais aussi pour que les opérateurs économiques allemands viennent investir dans des projets comme celui de l’usine d’engrais, en vue d’apporter une plus-value au secteur agricole, de favoriser la transformation alimentaire locale. De la sorte il y aurait un potentiel fort pour plus et mieux de relations et de coopération entre les entreprises privées des deux pays.

L’entretien entre le chef de l’Etat et l’émissaire allemand s’est déroulé en présence du ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Séraphin Magloire Fouda.

Seconde personnalité reçue en audience hier par le président Paul Biya, S.E Nurudeen Mohamed, ministre d’Etat N° 2 aux Affaires étrangères du Nigeria, envoyé spécial du président Goodluck Ebele Jonathan. Arrivé au palais de l’Unité peu avant 14h en compagnie du haut-commissaire de la République fédérale du Nigeria, Mme Hadiza Mustapha, l’envoyé spécial du chef de l’Etat nigérian a eu avec le président Paul Biya un entretien d’environ trois quarts d’heure. L’entretien s’est déroulé en présence du ministre chargé de mission à la présidence de la République, Paul Atanga Nji.

Interrogé par la presse à sa sortie de l’audience, l’émissaire nigérian s’est montré peu disert sur la teneur des échanges, se bornant à indiquer qu’ils ont porté sur des questions d’intérêt commun entre le Cameroun et le Nigeria, deux pays liés par la culture, l’histoire et la géographie. Tout au plus a-t-il consenti à indiquer que la sécurité sur la zone allant du Sahel à l’Océan Atlantique étant l’une des préoccupations communes entre la Cameroun et le Nigeria, les deux parties ont discuté des voies d’une synergie d’action.

Donnant son appréciation sur l’état des relations Cameroun-Nigeria, en référence à l’heureux dénouement du différend frontalier entre les deux pays, le ministre d’Etat nigérian les a jugées des plus fortes. Pour preuve, il a cité la participation remarquable des troupes nigérianes il y a trois jours au défilé du boulevard d 20 mai marquant la 41^e fête nationale de l’Unité.