Un Conseil national du culte pentecôtiste vient de naître à Douala.

Samedi, 25 mai dernier à Douala, ils sont venus d’Eséka, d’Edéa, de Ngaoundéré, Garoua, Muyuka et d’autres villes du Cameroun. Près d’une centaine d’hommes et de femmes qui servent Dieu au quotidien se sont retrouvés à Deïdo pour réguler le mouvement pentecôtiste camerounais. C’est en plein cœur de la « Rue de la joie » à Deïdo que ça se passe. Au siège de l’Assemblée chrétienne des témoins de Christ (Actc), en face de l’ex-Coladera, une célèbre boîte nuit et au milieu des snacks, bars et dancings. Parler de la parole divine dans cet environnement, c’est un peu comme exorciser la mauvaise image qui colle à Deïdo, habituée à la vie mondaine et ses dérives.

Parlant de travers, le mouvement des églises de réveil n’y échappe pas ces derniers temps. Entre dislocation des familles, sectarisme, troubles de jouissance ou atteinte aux bonnes mœurs, les griefs ne manquent pas. Il faut pourtant aider le public à faire la différence entre vrais et faux pasteurs, et entre chapelle légale et illégale.

Trois dénominations, reconnues d’exercice par l’administration, veulent donc refonder et réguler le mouvement de réveil camerounais. L’Actc, le Mouvement messianique évangélique vie et paix et Christ Of God Mission. Un Conseil national du culte pentecôtiste est ainsi mis en place. Le pasteur de l’Actc, Jamot Mbollo Mbassi, préside aux destinées du premier bureau exécutif national. Il est assisté d’un Conseil de sages et d’un Conseil spirituel.

« Au centre de la refondation, il y a la formation des pasteurs. Nous avons une université de théologie, soutenue par une université sœur basée aux Etats-Unis d’Amérique, qui va former les pasteurs du mouvement », indique Jamot Mbollo Mbassi. Autre axe de la régulation, la définition des programmes de formation, le suivi de la formation et l’harmonisation de la consécration des pasteurs. L’organe va aussi jouer un rôle d’interface entre les différentes obédiences et l’administration publique.