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Dossier de la Rédaction

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Bonanjo : les laveurs de retour

Déguerpis il y a quelques semaines, ils reprennent leurs activités Place du gouvernement.

« Eux-mêmes m’ont parlé de cette banderole, mais je ne l’ai pas encore vue ». Et Charles B., grand habitué de la « laverie » de la Place du gouvernement, ne la verra sûrement pas. En effet, la bannière aux couleurs de la Communauté urbaine de Douala, interdisant de laver des voitures autour du grand jardin public, ne flotte plus à quelques mètres de l’endroit prohibé. Et ce n’est pas pour déplaire aux laveurs. Ni à leurs clients d’ailleurs. Les paroles suivantes de Charles B. le prouvent : « Ça fait plus de 5 ans que je lave mon véhicule ici. Ils n’ont peut-être pas le matériel adéquat, mais ils font bien leur travail. A 500 F seulement dans mon cas. De plus, on peut leur faire confiance, ils ne volent pas ».

A côté de notre interlocuteur qui ne comprend pas cet acharnement contre ses « assos », un concitoyen continue avec bienveillance : « Ce sont des gars qui se débrouillent. Ils ne font de mal à personne. Et puis, ils ne salissent pas l’endroit ». Et ce ne sont pas les explications indignées et contradictoires d’autres protagonistes qui vont lui faire croire le contraire. On en revient donc à Charles qui, bien qu’étant en marge de la loi, et malgré son attachement indéfectible aux laveurs, propose quand même une solution : « Je ne sais pas où ils puisent leur eau, mais si on ferme cette source, ça pourrait peut-être les pousser à partir ». Et que pense-t-il des automobilistes qui devraient s’abstenir de venir laver leur véhicule à la Place du gouvernement ? Pour toute réponse, on a droit à un rire penaud.

Si les propriétaires de voitures ne se cachent pas, les laveurs eux se font plus discrets. Se postant parfois subrepticement entre les autos pour accomplir leur tâche. Evitant de laisser leur matériel de travail, seau et éponges, trop en évidence. Pourtant, l’activité ne connait pas de répit. Et les conséquences sur l’environnement sont déjà visibles. La terre sèche qui avait refait son apparition aux alentours du jardin public est redevenue un lointain souvenir.

Souvenir dans lequel il y a moins de deux mois, des véhicules estampillés Cud traquaient les indélicats installés illégalement sur les trottoirs, aux abords des artères de Bonanjo. En plus des laveurs de voitures, la chasse avait été donnée aux vendeuses de nourriture et autres call-boxeuses. Oubliés, les bancs, tabourets et tables. Les pierres faisant office de siège pour des contrevenants dont le poids allégé de matériel facilitait toute fuite. Tout ce beau monde va-t-il suivre le mouvement de retour des laveurs vers la terre interdite ?



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