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Dossier de la Rédaction

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« Le Cameroun offre un cadre attractif »

Fuh Calistus Gentry, président du Comité d’organisation du CIMEC, par ailleurs Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique.

Le Minmidt organise, du 29 au 31 mai 2013 au palais des Congrès de Yaoundé, la première édition de la Conférence internationale sur l’industrie minière au Cameroun (CIMEC). Qui est attendu à ces assises ?

Le programme de cet événement qui prévoit des conférences-débats, une foire-exposition du savoir-faire des sociétés minières, des industries connexes et des autres partenaires ne saurait se dérouler sans la présence de grands investisseurs étrangers car, il s’agit aussi pour nous, de nouer des partenariats fructueux d’une part et d’autre part, de trouver des solutions pour le développement de l’industrie minière au Cameroun. Pour cette première édition du CIMEC, nous attendons près de 400 exposants, délégués, panelistes nationaux et internationaux (Canadiens, Sud-Africains, Anglais, Danois, Français, Australiens, Américains, etc), sans oublier des experts du secteur miniers et des métiers connexes, des juristes, des économistes, des environnementalistes, des enseignants d’universités, etc.

 

Quelles sont les retombées attendues d’un tel événement ?

La tenue de ce salon permettra à coup sûr : de porter sur la toile le potentiel du secteur minier camerounais riche et varié afin d’attirer davantage des investissements directs étrangers dans ce secteur désormais retenu comme l’un des secteurs prioritaires pour la relance de l’économie nationale ; de susciter l’intérêt des industries connexes de la mine, notamment les laboratoires d’analyses et les industries de sondage, de forage, pour les amener à s’installer au Cameroun afin de réduire les coûts et les délais des activités d’analyses qui, pour le moment, s’effectuent à l’extérieur et prennent beaucoup de temps (un an en moyenne), exigent des moyens financiers et logistiques (au moins cinq fois plus cher); enfin, de faire du Cameroun une nouvelle destination dans le domaine minier en Afrique et une plate-forme pérenne sous-régionale d’échanges et de négoce du secteur minier, à l’instar de Indaba en Afrique du Sud et du PDAC à Toronto au Canada.

Tout le monde semble partager l’assertion selon laquelle le sous-sol camerounais est très riche. Mais a-t-on des données chiffrées pour quantifier ce potentiel minier?

Je dois dire que le potentiel minier du Cameroun est énorme, même s’il n’est connu qu’à 40% et il gagnerait à être mieux valorisé pour pouvoir contribuer efficacement au développement de notre pays. Il convient donc de préciser qu’il existe plusieurs étapes entre le potentiel minier d’un pays et son développement par l’exploitation de ses ressources minières. Pour le cas du Cameroun, les prochaines actions dans ce secteur visent  l’amélioration de l’information géologique et minière qui reste dans notre cas inférieure à 50 %. Elle devra permettre la découverte de nouveaux indices susceptibles de déboucher sur de nouveaux gisements; la mise en place d’une réglementation et d’une législation minières suffisamment incitative pour attirer les investisseurs ; la mise en place d’un cadre minier moderne en vue d’une optimisation des procédures d’attribution et de gestion des titres miniers ; la mise en place d’une déclaration de politique minière et d’une stratégie de développement du secteur minier au Cameroun.

En attendant, pourquoi le Cameroun n’attire-t-il pas les grands Majors de l’exploitation minière mondiale ?

Au regard des grandes ressources dont dispose notre pays et du flux d’investisseurs qui se bousculent à nos portes, nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que nous attirons de plus en plus ces géants mondiaux et sommes tout simplement ouverts à toutes les propositions. Mais, il convient de préciser que dans le domaine de la mine, ce sont les Juniors qui s’impliquent d’abord dans la phase de recherche et d’exploration. Une fois les réserves jugées économiquement rentables, les Seniors peuvent alors entrer dans la danse. En tout cas, dans tous les domaines économiques, l’Etat a prévu des incitations à l’investissement. Les secteurs minier et industriel ne dérogent pas à la règle. Désireux d’établir un climat de confiance solide et une relation de partenariat mutuellement avantageuse avec tous les investisseurs qui souhaitent y mener leurs affaires, le Cameroun offre à travers sa politique des investissements, un cadre plus attractif aux entreprises, en vue d’améliorer le taux d’investissement, d’en garantir la sécurité et de renforcer leur compétitivité.

 

Que rapporte déjà l’exploitation minière à l’économie camerounaise ?

Toutes les actions entreprises convergent vers un même objectif, celui de faire en sorte que nos ressources minières contribuent effectivement à la croissance économique et à l’amélioration des conditions de vie des Camerounais. La loi portant Code minier favorise et encourage la recherche et l’exploitation des ressources minérales nécessaires au développement économique et social du pays ainsi qu’à la lutte contre la pauvreté. L’adhésion du Cameroun au processus de Kimberley et l’application de ce processus à d’autres minerais (or, gemmes, etc.) procureront de multiples gains notamment : l’amélioration du classement du Cameroun dans le Doing Business de la Banque mondiale et dans le classement établi par Transparency International ; l’augmentation des recettes fiscales au niveau du Trésor public ; l’amélioration du suivi de la traçabilité des diamants des mines au point d’exportation ; la création d’un commerce de diamant plus transparent et mieux cerné ; enfin, la commercialisation au meilleur prix des diamants bruts du Cameroun, étant donné que la vente hors du processus de Kimberley est dévalorisante par rapport à la valeur du minerai.

 

L’essentiel de l’exploitation minière au Cameroun se fait de façon artisanale. Qu’est-ce qui est fait par le Minmidt pour mieux encadrer les exploitants artisanaux ?

out récemment, le ministre Emmanuel Bonde, chef du département, a effectué une visite de travail dans les sites miniers où se déroule cette activité où le Cadre d’appui et de promotion de l’artisanat minier (CAPAM) encadre déjà ces artisans. Il était nécessaire pour nous de marquer la présence de l’Etat sur le terrain dans un contexte marqué par l’anarchie et la sous-évaluation de la production de l’or par les exploitants de la petite mine. Ce qui fait perdre d’importantes recettes à l’Etat et plombent l’économie nationale. Nous sommes donc allés clarifier les choses, c’est-à-dire déterminer les rôles de chaque partie prenante dans l’exploitation minière. Notre mission avait donc pour objectif de sensibiliser et relancer effectivement l’exploitation minière pour améliorer sa contribution au développement du Cameroun. Car il faut le préciser, la ressource appartient à l’Etat et il n’est pas question que les populations ne bénéficient pas de cette richesse. Nous croyons que les uns et les autres ont très bien compris le message et progressivement, l’ordre sera rétabli. La principale conclusion à laquelle on est parvenu est l’harmonisation des contrats de partage avec les opérateurs qui font dans l’exploitation dite semi-mécanisée. Avec la mise en œuvre effective de ce contrat de partage, l’Etat va tirer davantage de ressources pour relancer l’économie nationale.



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