Le gouverneur de la région du Centre a donné le coup d’envoi de l’opération de recensement des biens hier à Nkolnkoumou.

Les dix premiers kilomètres de la première phase de l’autoroute Yaoundé-Douala doivent être construits dans un avenir proche. Et pour que les travaux démarrent, tous les préalables doivent être bouclés. C’est dans cette optique que Roger Moïse Eyene Nlom, gouverneur de la région du Centre, est allé à Nkol-nkoumou hier pour lancer l’opération de recensement des biens mis en cause dans le projet. « Nous sommes venus vous rassurer qu’avant le début effectif des travaux de l’autoroute, vous serez indemnisées », a-t-il dit aux populations venues nombreuses à sa rencontre.

Cette opération concerne, pour le moment, les biens qui se trouvent sur l’emprise des 10 km qui doivent être construits bientôt, l’avant-projet détaillé de ce premier tronçon ayant été validé il y a quelques jours par le Comité de pilotage et de suivi de l’autoroute. Les équipes de recensement, conduites pour la région du Centre par les autorités administratives des trois départements traversés par le tronçon (Mfoundi, Lékié et Mefou-et-Akono), ont une vingtaine de jours pour rendre leurs copies. C’est seulement après que l’évaluation pourra démarrer, suivie de l’indemnisation proprement dite.

Mais déjà, le gouverneur a tenu à donner quelques conseils aux futurs bénéficiaires. « Les indemnités que vous percevrez ne devront pas disparaître. Il faut profiter de cet argent pour améliorer votre cadre de vie, et non pour les plaisirs futiles de la vie », a exhorté Roger Moïse Eyene Nlom. Le patron de la région a également invité les riverains de la future autoroute à protéger l’entreprise chinoise et le personnel qui seront sur le chantier, et à leur apporter toute la collaboration nécessaire, « sinon, ils vont abandonner les travaux ».

Il faut rappeler que la China First Highway Engeneering Company (CFHEC), constructeur de l’autoroute, est déjà bien présente sur le terrain, avec du matériel bien visible non loin du PK0 et une base-vie bien établie. De plus, à ce jour, les neuf familles expropriées sur la plate-forme de huit hectares retenue pour la cérémonie de pose de la première pierre n’attendent plus que leurs chèques, d’un montant total de 213 millions de F.