Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

L’incontournable performance

Un peu plus de deux ans après le démarrage effectif de ses activités, la compagnie nationale de navigation aérienne se donne de nouvelles ambitions : imposer son label dans le ciel africain, voire se frayer une place enviable dans l’espace aérien mondial. Une gageure autant qu’un impératif de survie pour un fleuron de l’économie nationale qui, par sa seule existence, caresse la fierté de tout un peuple et confère au Cameroun un surcroît de respectabilité dans le concert des nations.

L’on ne peut oublier l’émotion mêlée de satisfaction que suscitèrent en chacun de nous, des années durant, à l’intérieur du pays, mais davantage hors des frontières nationales, l’apparition des aéronefs de la défunte Cameroon Airlines. Au point que le plus impressionnant et le plus prestigieux de ces « oiseaux de fer », le fameux Boeing 747-300, baptisé « Mont Cameroun », était considéré comme la onzième province du pays. En ce qu’il cristallisait tant d’espoirs, de rêves et même de fantasmes. L’aventure allait pourtant péricliter, vaincue par de monstrueux dysfonctionnements imputables à une gouvernance hasardeuse, à des choix managériaux contestables. D’où l’immense douleur ressentie par la communauté nationale suite au naufrage de Camair.

Pareil traumatisme n’est même plus envisageable avec Camair-Co. Sauf à conclure à un atavisme injustifiable. En d’autres termes, tout échec ici est interdit, inconcevable. Les différents intervenants dans la bonne conduite de l’opération de refondation de notre compagnie de transport aérien devant tirer utilement leçon des échecs et insuccès antérieurs pour éviter tout errement qui ne peut être que préjudiciable à l’élan de performance impulsé par l’Etat, actionnaire unique à ce jour. En attendant que l’assemblée générale prévue le 7 juin prochain ne consacre l’ouverture du capital aux intérêts privés. Encore qu’il ne s’agisse point d’une panacée.

Car voilà : le transport aérien représente un secteur d’activité particulièrement concurrentiel où ne sont appelés à survivre, à rayonner que les acteurs qui auront su prendre la mesure des enjeux. En se donnant les moyens pour soutenir une compétitivité permanente et sans concession. Ce qui interpelle les uns et les autres par rapport à leurs responsabilités envers une entreprise sensible et condamnée à croître. En tête ? l’Etat dont les agents, notamment les plus haut placés, sont connus pour être des pigeons voyageurs. Aux frais du contribuable. Quitte d’ailleurs à sacrifier toute notion de diligence dans le traitement des dossiers à eux confiés. Pourvu que leurs intérêts soient saufs.

Il se trouve que, dans sa quête de performance et d’émergence, le Cameroun s’inscrit aujourd’hui dans une logique de rupture par rapport à cette saignée chronique de ressources qui obère et pénalise cruellement le trésor public. Le Cameroun dispose d’atouts indéniables pour conduire avec maîtrise son développement. Parmi ceux-ci, un ciel très convoité, qui justifie parfaitement la présence d’une compagnie nationale d’autant plus viable qu’elle est assurée du monopole des lignes intérieures. Le reste dépend de l’intelligence des hommes, de leur ingéniosité mais plus encore, de leur engagement à servir la cause d’un Cameroun gagnant.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière