Après une rencontre samedi dernier à Eséka, trois groupes invitent à reconnaître l’unification.
Trois groupes de militants se réclamant de différents congrès organisés sous la bannière de l’Union des populations du Cameroun (Upc) en 2012 ont tenu une réunion à Eséka samedi 25 mai dernier. Deux résolutions principales sont issues de cette rencontre entre les tendances Basile Louka, Bernard Ouandji et Robert Bapooh Lipot. « L’Union des populations du Cameroun prendra part aux prochaines échéances électorales avec une seule liste par circonscription électorale », indique la première partie de la déclaration dite d’Eséka. Par ailleurs, assure-t-elle, « il est mis en place une commission de préparation du congrès ». La préparation de ce rendez-vous fera l’objet de discussions au cours des concertations qui vont suivre cette nouvelle initiative de rapprochement. Laquelle vise explicitement un changement de la position des pouvoirs publics invités à prendre acte de la déclaration.
Il faut, en effet, se souvenir du sort des listes concurrentes de candidats aux sénatoriales du 14 avril 2013, présentées par les trois groupes intéressés à la rencontre du week-end dernier dans le chef-lieu du Nyong-et-Kellé. Rejetées par Elections Cameroon (Elecam), ces candidatures n’avaient pas été produites par un représentant légal, du point de vue de l’administration électorale et du juge. Mais, pour l’un des protagonistes du rapprochement en cours, Bernard Ouandji, président d’une des tendances, il y va de l’avenir du mouvement. « Le 17 janvier 2012, nous avions fait entre différents groupes une autre déclaration qui disait que l’Upc sera dirigée par une seule direction sur la base des statuts de 1952. C’est dans ce sillage que la rencontre d’Eseka s’est tenue. Nous allons donc créer des commissions chargées des projets, des textes et des investitures. Le 8 juin prochain, elles entreront en fonction », analyse M. Ouandji.
Seul hic, les participants au melting-pot d’Eséka, venus du congrès qui a élu M. Bapooh Lipot comme secrétaire général de l’Upc en septembre 2012 à Yaoundé, n’ont pas été formellement mandatés. « Nous avons eu des contacts. Cependant, rien n’est officiel. Les camarades qui étaient à cette réunion-là le faisaient à titre personnel », explique François Zogning, président élu de la tendance Bapooh. Néanmoins, ajoute-t-il, rien n’est perdu : « Il faut qu’on arrête une date pour discuter. »
