A Douala à la rue de la « Casse » ce 29 mai 2013, la surprise est totale. Et surtout désagréable pour les marchands de pièces détachées  

 de la rue Bonakouamouang. En cette mi-journée de mercredi, elle est prise d’assaut par les forces de l’ordre et les agents de la Communauté urbaine de Douala (Cud).

Une opération de bouclage qui, comme le sous-préfet de Douala 1er l’a relevé, va contribuer à l’assainissement des lieux. D’après Jean-Marc Ekoa Mbarga, la chaussée était envahie depuis des années par des vendeurs qui y avaient élu domicile sans inquiétude. Les automobilistes avaient même renoncé à emprunter cette voie, pourtant bitumée, complètement bouchée par tous genres d’objets. Cette opération constitue une des résolutions prises lors de la plateforme de collaboration entre l’institution et les mairies d’arrondissement.

« Il était temps d’en finir avec cette situation. Cette descente inopinée a un double sens. Ce n’est pas possible qu’un marché soit improvisé en plein centre-ville. Il est aussi question de désengorger cette route », explique le sous-préfet. Les différents objets saisis seront mis à la disposition de la Cud et stockés à la voirie municipale. Ce mercredi, on pouvait voir le sol jonché de milliers de pièces de plomberie, d’électricité, de véhicules, de motos…

En empruntant le petit couloir visible de la rue, on tombe directement sur une série de petites cabanes, des sortes de magasins où sont stockées des pièces dont la plupart ont été volées. Selon la police, l’endroit était devenu un no man’s land, un réseau bien vaste et proprement entretenu par les braqueurs. Pour les forces de sécurité, le démantèlement de la place était donc indispensable.

Les marchands ont été interpellés, les magasins scellés. « Ils devront prouver l’origine de leurs biens avant de pouvoir les récupérer », ajoutera le commissaire descendu sur le terrain pour l’opération.