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Dossier de la Rédaction

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Lla distribution des cartes électorales devient effective

Les premières cartes électorales biométriques sont là. Depuis le 22 mai dernier, le processus de distribution des cartes d’électeur est enclenché. Les gouverneurs de régions et les membres du Conseil électoral ont été les premiers à retirer les leurs au cours d’une série de lancement de cette opération à travers les antennes communes d’Elections Cameroon (Elecam). L’organisme indépendant chargé de l’organisation, de la gestion et de la supervision de l’ensemble du processus électoral et référendaire, s’apprête à franchir un nouveau palier depuis l’avènement de la technologie biométrique dans le processus électoral. Et ce n’est pas une sinécure au regard des enjeux. 5,4 millions de cartes à produire dont trois millions déjà disponibles. C’est vrai que du côté de la direction générale des Elections, on affirme qu’Elecam a déjà eu à distribuer des cartes par le passé. L’élection présidentielle de 2011 et les dernières élections sénatoriales sont citées en guise d’exemple.

Seulement, la présidentielle n’avait pas de carte biométrique. Et les dernières élections sénatoriales avaient un corps électoral de moindre importance. On a pu ainsi observer que les grands électeurs, même lorsqu’ils n’ont pas pu retirer leurs cartes avant le 14 avril, les ont retrouvées dans les bureaux de vote au chef-lieu du département sans la moindre difficulté. Le taux de participation-record enregistré à l’issue du scrutin est un indice de cette bonne distribution des cartes électorales biométriques.

Mais, en ce moment, il s’agit de distribuer 5,4 millions de cartes d’électeurs. Ce n’est peut-être pas le plus compliqué. Ce qui devient intéressant, c’est la finalité de cet exercice. C’est bien la première fois qu’Elections Cameroon va organiser des élections législatives et municipales. Ces élections, du fait de la mise en place du Sénat mais aussi des ambitions légitimes des candidats, promettent une lutte âpre entre candidats d’un même parti mais surtout entre partis politiques. Avec la montée du FSNC, de l’ANDP, du MDR au Sénat, il est certain que ces formations politiques ne vont pas se rendre aux élections en victimes résignées. Chaque appareil politique, pour gagner en notoriété voire en légitimité, veut gagner un conseil municipal et des sièges à l’Assemblée nationale. Il est donc normal qu’on cherche à bousculer le RDPC, le SDF, l’UNDP, l’UDC, le MP, habitués des couloirs des mairies et du palais de Verre de Ngoa-Ekelle. Mais pour y parvenir, il faut les suffrages des électeurs qui ne s’obtiennent qu’à partir de la carte d’électeur. En d’autres termes, sans cartes électorales, il ne sera pas possible pour un citoyen de choisir son candidat ou de sanctionner un parti politique du fait d’un mauvais bilan. Dès lors, l’enjeu de la distribution devient important.

Si l’on se fie à l’engagement des partis politiques lors de la première phase de la refonte biométrique des listes électorales, on peut se risquer à dire que les formations politiques qui ont mobilisé leurs militants pour s’inscrire ont des chances de l’emporter puisque les cartes permettront à ceux-ci de soutenir leurs différents candidats. A condition cependant que chacun entre en possession de sa carte à temps.

Depuis l’Observatoire national des Elections (Onel), la sincérité du scrutin a souvent été  mise en cause par les partis politiques de l’opposition et quelques observateurs du fait d’une distribution sélective des cartes d’électeur. Dans certains cas, lors du contentieux post-électoral, tel parti accusera les militants de tel autre d’avoir utilisé quatre cartes pour des votes multiples. Des observateurs avertis arguent même que du fait de la mauvaise distribution des cartes d’électeur, les populations ont pris leurs distances avec le processus électoral. Evidemment, il est difficile d’accréditer toutes ces thèses. Toujours est-il qu’avec la biométrie, les pouvoirs publics ont voulu mettre un terme à ces accusations et contre accusations. Elecam doit donc gagner le pari de la bonne distribution des cartes électorales. A travers ses 360 antennes communales, l’organisme indépendant doit s’assurer que les millions de cartes produites au centre national de la biométrie électorale à Yaoundé, parviendront à tous les électeurs déjà inscrits. De la distribution des cartes dépend la crédibilité des prochaines consultations électorales.

A la direction générale des Elections, on donne des gages qu’on est au-dessus des chapelles politiques, des calculs politiciens et des pressions des hommes politiques. C’est ainsi qu’on promet aux électeurs qu’ils auront toutes les informations sur leurs bureaux de vote au moment du retrait de leurs cartes. Il y aura environ 300 électeurs par bureau de vote. En attendant la convocation du corps électoral pour les élections législatives et municipales, la distribution des cartes électorales biométriques se poursuit à travers le pays. Elections Cameroon fait le nécessaire pour éviter les bousculades de dernière minute et les procès d’intention aussi. Les enjeux sont colossaux.

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