Mercredi dernier, devant un parterre de confrères et amis à la salle de conférence de la paroisse l’EPC de Messa, Raoul Simplice Minlo, a longuement parlé de son premier ouvrage fraîchement sorti des éditions L’Harmattan. Le public qui a accouru en voulait savoir davantage de la bouche de l’auteur, attiré par le titre du livre : « Cameroon Radio Television, le grand malade ? Diagnostic fonctionnel de l’audiovisuel public ».

D’emblée, le jeune écrivain lève toute équivoque. Il n’est pas question dans son livre d’une levée de boucliers contre qui que ce soit, juste une contribution pour faire avancer la Crtv et la faire prendre conscience de ses responsabilités dans un contexte de démocratie. Raoul Simplice Minlo affirme néanmoins qu’il dénonce dans le livre, les usages archaïques et les pratiques anachroniques qui ont fini par faire de vieux os à la Crtv. Une maison dit-il, qui est restée une caisse de résonnance dans un contexte où la libéralisation de l’audiovisuel permet une diversification du contenu de la presse. « Les journalistes sont pris en otage par les pouvoirs publics, affirme-t-il dans un environnement juridique caractérisé par l’inertie ». Les textes qui régissent la maison, avoue, l’ex-employé, datent d’un quart de siècle. » Il y a urgence d’une oxygénation de la Crtv qui passe par la refondation de ses textes », conclut-il.

A l’ère de la concurrence et du numérique, où le public a évolué et a désormais le choix, l’auteur suggère à l’office de se défaire de ses vieux habits, d’encourager le professionnalisme pour ne pas s’exposer à une mort certaine.