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Dossier de la Rédaction

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La construction du barrage de Mékin avance à grands pas

http://cameroon-tribune.cmMekin, mercredi 29 mai 2013. Le calme enveloppe le site de construction du barrage hydro-électrique. On va se rendre compte, bien vite, qu’il n’est qu’apparent. A cet endroit, qui devrait grouiller d’ouvriers, d’ingénieurs de toute qualité, voire de restaurateurs habituels, le silence règne. C’est que nous sommes bien en mi-journée et l’heure est à la pause. Les travaux, peut-on dire, sont à l’arrêt. Les travailleurs camerounais et chinois se reposent dans leurs dortoirs respectifs, après le repas. A 14 h, reprend effectivement « la vie ». A toute vitesse, les travailleurs regagnent leurs postes de travail. L’essentiel se résume dans la finalisation des emplacements réservés à la pose prochaine des trois turbines. Ouvriers camerounais et chinois s’engouffrent alors dans ce lit asséché du Dja, grâce à un immense batardeau, pour s’atteler, patiemment et efficacement, à cette tâche qui dotera notre pays d’un outil de production de 15 MW de puissance installée, fin 2014-début 2015. Le compte à rebours, pour cette heureuse échéance qui viendra renforcer le réseau interconnecté Sud, est lancé depuis le 4 mai 2011, lorsque la China National Electric Engineering Corporation (CNEEC), a été notifiée.

Les travaux, commencés à grande vitesse, ont atteint leur vitesse de croisière aujourd’hui. « L’important, c’est qu’on avance », indique Guo Dongseng, directeur général de la CNEEC, le constructeur chinois. « Nous évoluons très sûrement », ajoute-t-il, précisant bien que d’ici la fin de l’année, tous les travaux sur la rive droite seront terminés. Il s’agit de la centrale, elle-même, du poste élévateur, de la digue principale, de la cité du maître d’ouvrage et de la ligne d’évacuation de l’énergie produite jusqu’au poste d’interconnexion de Ndjom-Yekombo, situé à 33 km du barrage. Commenceront alors les travaux sur la rive gauche. Ceux-ci comprennent, entre autres, la digue secondaire et la vanne de fond qui régulera alors les grandes crues du fleuve et permettra le fonctionnement adéquat des turbines. D’ailleurs, celles-ci sont attendues dans les prochains jours à Mekin. Les responsables de la CNEEC annoncent leur arrivée au port de Douala, en provenance de Chine où elles ont été montées. Le projet aura alors, lorsqu’elles seront posées, enregistré une nette avancée.

Sécurité des ouvriers

http://cameroon-tribune.cmEn attendant, ouvriers et ingénieurs s’activent à la réalisation du socle devant accueillir ces énormes machines qui devront, par la force de l’eau, tourner et produire du courant électrique. Dans cet immense chantier, les prises et les sorties d’eau sont réalisées. Dès l’entrée d’eau, seront disposés, en ordre, le générateur, la turbine et le dispositif d’évacuation. Pour le moment, d’énormes brouettes motorisées, conduites par des ouvriers chinois, vont et viennent de l’immense bétonneuse aux différents coffrages où sont moulées les parties essentielles de l’usine. Très aisément, l’on constate leur faible équipement de… sécurité. Par ailleurs, les conditions de vie et de travail sont dures, même si les employeurs chinois pensent le contraire.

A Mekin, on travaille sans compter. Même les week-ends et les jours fériés. Un pointage strict est fait, sous le prisme d’un code de conduite rigide, placardé sur les murs de la base-vie. Il rappelle la règle, détermine la ligne de conduite et rappelle l’implaccable loi à observer…

Ainsi va la vie à Mekin. Hydro-Mekin, le maître d’ouvrage veille. Il est aidé à la tâche par le maître d’œuvre Aurecon-Cima International (CCIMA), un groupe canado-sud-africain. La qualité des travaux, la qualité de la vie, les conditions de travail…tout est sujet d’échanges permanents avec l’entrepreneur chinois. Ce mercredi, le coordonnateur du projet Essouma Akono a interpellé Guo Dongseng sur certains volets techniques dont la qualité ne respecte pas la norme et sur la situation d’un ouvrier, délégué du personnel, « affecté » au chantier de gravier d’Evindissi, à une quarantaine de km de Mekin. Sa « faute », soupçonne-t-il, serait d’avoir parlé des conditions de vie et de travail, quelques jours plus tôt, au ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Sa situation connaîtra une suite heureuse.



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