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Dossier de la Rédaction

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Il était temps…

Cela commencera par la viande de bœuf. Dès demain 1er juin. Un samedi, jour de grand marché. La viande bovine vendue dans les marchés, sortira des abattoirs de Yaoundé et d’Obala portant une estampille de couleur bleue certifiant de sa bonne qualité sanitaire, comme homologation pour la consommation humaine. A contrario, les viandes jugées impropres à la consommation par les vétérinaires seront marquées à l’encre rouge, pour être détruites. Tout cela pour préserver la santé des populations.

Les autorités régionales du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), dans le Centre, qui annoncent ces mesures, affirment que ce ne sera là que le point de départ d’un contrôle institutionnalisé qui devrait s’étendre à d’autres produits d’élevage : porcins, ovins, caprins, volaille. Cette mesure vise à mettre fin aux abattages clandestins déversant, sans coup férir, dans les marchés des viandes contaminées par des zoonoses ou la tuberculose, facilement transmissibles à l’homme.

Pour être porteuse, cette campagne sanitaire devra s’assurer de la collaboration des populations. Celles-ci doivent comprendre que ces mesures sont prises pour leur protection. Rien que leur protection. D’où la nécessité de dénoncer tout écart par rapport à cette bonne pratique. Car pour le porc par exemple, les bouchers du samedi ne se cachent nullement pour égorger au bord de la route, à même le sol, des bêtes dont ils commencent aussitôt à assurer la vente. Sans le moindre contrôle et sans que les clients qui s’abattent sur cette pâture s’inquiètent de son état.

Or, les maladies que l’on peut contracter dans la manipulation de viandes contaminées sont nombreuses. Outre la tuberculose clairement mise à l’index par le Minepia, de nombreuses infections peuvent coloniser les produits d’élevage au point de se présenter comme des menaces graves sur la santé de potentiels consommateurs. Qui n’a jamais entendu parler du ténia par exemple ? Ce redoutable ver intestinal dont le cycle de vie passe de l’animal à l’homme et de l’homme à l’animal. Or l’on est exposé à bien d’autres périls. Lorsqu’on sait qu’en plus, des personnes à la moralité douteuse injectent dans le marché des animaux morts. Le consommateur n’y voit que du feu lorsque ces viandes se retrouvent dans la casserole d’une gargote ou l’étal de vendeur de grillades.

La vigilance doit être celle de tous les instants. L’humain a une insoupçonnable propension à frauder. Aussi faudrait-il demeurer en éveil sur les aliments supposés faire les délices du palais et qui malheureusement, se transforment en poison à cause de la cupidité mijotée dans un zeste de méchanceté d’esprits malveillants. L’actualité internationale montre d’ailleurs que même dans les vieilles démocraties où la certification est de règle et les contrôles pointilleux, le consommateur n’est pas à l’abri des indélicatesses des vendeurs. On l’a appris ainsi récemment, dans quelque pays d’Europe, d’honnêtes citoyens mangeaient du cheval qu’on leur faisait prendre pour du bœuf.

 

 

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