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Dossier de la Rédaction

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Une aide salutaire

L’annonce de l’octroi par le Japon d’une aide publique de plus 24 milliards d'euros sur cinq ans pour l'Afrique est sans doute le principal gain de la cinquième Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l'Afrique (Ticad) qui se tient depuis samedi dernier à Yokohama.

Cette bonne nouvelle doit être appréciée à sa juste valeur par les Africains, d’autant plus qu’elle intervient dans un contexte international marqué par le chômage, la récession économique et l’instabilité politique dans diverses régions du monde. De l’avis des observateurs, c’est le plus fort signal enregistré depuis le lancement en 1993 de la Ticad par le gouvernement du Japon, avec la participation des Nations unies et de la Banque mondiale. Longtemps considérée comme en marge des affaires du monde, l’Afrique focalise aujourd’hui l’attention des partenaires d’horizons divers. Deuxième puissance économique mondiale, le Japon a manifesté un intérêt grandissant pour ce continent, même si le commerce et les investissements privés japonais restent très modestes (2 % du total) par rapport à la Chine dont les échanges avec l’Afrique avoisinent les 200 milliards de dollars. Même si l’Afrique est surtout considérée comme un marché d’avenir par les entreprises japonaises, l’offensive actuelle traduit la volonté de combler un retard préoccupant.

Certes, il serait naïf de croire que le Japon jette son argent par la fenêtre. Au-delà de la générosité qui reste à saluer dans un contexte de récession économique mondiale, il ne faut pas minimiser la volonté de Tokyo de se repositionner sur un continent très convoité par les puissances émergentes en développant et en renforçant un nouveau partenariat économique mutuellement bénéfique et surtout, plus dynamique, diversifié et concret que par le passé. En partant du principe que le Japon a joué pendant longtemps un rôle moteur dans le décollage économique de l’Asie du Sud-Est, il y a fort à parier que l’afflux des investissements nippons en Afrique pourrait aider ce continent à s’équiper en infrastructures de base tout en irriguant les circuits de financement au service d’une véritable économie de production, source de richesseS. Par ailleurs, cet intérêt grandissant vient confirmer le statut du continent comme futur pôle de croissance de l’économie mondiale. De l’avis de certains observateurs, les enjeux ne sont pas seulement économiques. Les ambitions politiques du Japon sur la scène internationale dépendent aussi du soutien des pays africains. Il appartient maintenant à l’Afrique de savoir tirer pleinement profit de l’aide publique au développement pour se doter des solides fondations pour une relance durable.


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