« Comment comprendre le phénomène de l’émergence ». Ainsi s’intitule l’essai commis par Robert Evola. A travers l’ouvrage de 247 pages publié aux éditions publibook,  

l’auteur, maître de conférences à l’université de Yaoundé I, par ailleurs chercheur associé à l’université Laval au Canada, s’interroge sur les lois, les principes, les facteurs et les mécanismes qui se cachent derrière le phénomène d’émergence. Un concept qui, selon Robert Evola, tend à devenir aujourd’hui davantage un outil de propagande. « Aujourd’hui, on parle d’émergence à propos de bien d’autres choses, de tout et de n’importe quoi. Ces individus occultent toute la réalité scientifique qui est beaucoup plus complexe que ce que le simple mot émergence peut avoir comme sens premier ou primaire », avertit l’auteur en page 13. Toutefois, l’auteur précise que son livre s’écarte de toute polémique. « Il ne dit que la science. Il a été annoncé l’émergence du Cameroun à l’aube de 2035. Et tout Camerounais de bonne volonté a le droit d’y participer à sa manière », précise M. Evola. 

Mais le chercheur précise également de la complexité de la lecture de l’essai et ce n’est pas faux. Entre des termes empruntés à la biologie, à la psychologie, au constructivisme piagétien, à la socio-économie politique et à la théorie des systèmes, le lecteur, peu aguerri, peut parfois être perdu. Surtout lorsqu’il s’attend à comprendre l’émergence, comme concept économique qui promeut le développement des infrastructures de toute sorte pour le bien-être des individus. Même si, de l’avis du préfacier, Jacques Philippe Tsala Tsala, « le parcours auquel l’auteur convie le lecteur est un itinéraire initiatique qui met en lumière la manière donc le concept d’émergence prend forme et se consolide ».  

En parcourant les sept chapitres qui constituent l’essai, on se rend compte que Robert Evola, en s’appuyant sur son expérience personnelle, décortique ce à quoi on peut s’attendre lorsqu’on veut émerger. Il y a la construction et la destruction, avec tout ce que cela peur entraîner comme changement dans les systèmes de fonctionnement et même sur le plan social, tant pour l’individu que la communauté au sein de laquelle il évolue.