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Dossier de la Rédaction

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L’accusateur mis en cause par la défense dans l'affaire Kaptue Tagne

http://cameroon-tribune.cm L’on a enfin démarré la cross-examination du premier témoin de l’accusation dans l’affaire ministère public et Etat du Cameroun (Projet de renforcement des initiatives pour la gestion communautaire des ressources forestières et fauniques,  RIGC) contre Serges Kaptue Tagne et autres.  Denis Bene, par ailleurs coordonnateur dudit projet était devant la barre lundi.

Premier intervenant, Me Claude Assamba, conseil du principal accusé.

 Au cours d’une séance de questions et réponses, le coordonnateur du projet assure qu’il ignorait que les fonds du projet, plus de 1,7 milliard de F, avaient fait l’objet d’un dépôt à terme (DAT), une sorte de mécanisme bancaire de fructification, proscrit pour des deniers publics. Denis Bene explique que c’est parce que des chèques revenaient impayés qu’il s’est rapproché de son partenaire, représentant de la société civile dans l’exécution du projet, en l’occurrence l’accusé Kaptué Tagne. C’est ce dernier qui lui apprend qu’avec l’accord de l’ex-ministre des Forêts, un DAT a été mis en place. Ensemble, explique M. Bene, ils ont adressé une correspondance au directeur général de la banque pour faire tomber le DAT. Me Assira a insisté pour que le coordonnateur affirme qu’il endosse « la paternité des termes de la correspondance » suscitée. M. Bene confirme. C’est alors qu’il sera accablé par la défense. Car il est inscrit dans le document que : « Nous osons croire que nous allons reconstituer un autre DAT dans un bref délai ». C’est dire, selon Me Assamba, que le coordonnateur du projet se reconnaît dans la mise en place du précédent DAT au point d’en promettre un nouveau. Face à cette réplique, toute la défense jubile. M. Bene demande de l’eau à boire. Le juge lui accorde même de s’asseoir. Le témoin se défend, affirmant que « cette phrase n’était qu’une simple formule pour flatter le lecteur. Moi, je voulais juste qu’on fasse tomber le DAT au plus vite ». Un deuxième conseil de la défense a longuement questionné le témoin sur cette phrase. Le coordonnateur insiste : « C’était juste de la flatterie, je n’étais pour rien dans ce DAT ».

Denis Bene explique par ailleurs que la banque l’ayant jugé incompétent à faire la demande d’annulation du DAT, il s’est référé au Minfof pour qui il a préparé une correspondance à l’attention du DG d’Afriland. Cette autre correspondance a également tenu le tribunal en haleine. Il a été démontré que le projet RIGC avait finalement deux comptes à Afriland. Le second ayant été créé pour loger les intérêts générés par la mise en place du DAT. Curieusement, selon les conseils de la défense, c’est dans ce second compte que la correspondance du ministre exige de restituer les fonds du projet et non dans le compte initial. Question d’avocat : « Comment avez-vous pu inscrire ce numéro de compte si vous ignoriez son existence ? ». « C’est une erreur de chiffres. J’ignorais que le projet avait plus d’un compte », répond le témoin. Trop facile pour la défense, où deux des conseils ont affirmé qu’ils se sentent dans l’incapacité physique de poursuivre la cross-examination. Le juge leur a concédé une suspension. Reprise de l’audience le 13 juin prochain.http://cameroon-tribune.cm

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