Drame dans la famille de Roger Deschanel Assam au quartier Ndogbong. Samedi 1er juin 2013, son neveu (l’un des fils de son défunt frère aîné) a tué le neveu de son épouse à l’aide du fusil de chasse de Roger D. Assam 

Yannick Mbezele, étudiant en deuxième année de licence dans un institut universitaire privé de la place, se rend ce samedi-là au domicile familial de son bel-oncle, accompagné de Carrelle, sa petite amie. « Ayant cogné sans succès, il décide d’escalader le portail. Il pénètre dans la concession et frappe à la porte d’entrée. Il trouve son cousin Arnaud Mindja qui regardait la télévision. Le ton monte entre les deux parce que Yanick se plaint d’avoir été laissé dehors », raconte Carrelle. Dès que la bagarre s’engage entre les deux cousins dans la cour, la jeune fille, restée hors du portail, se dirige vers une cabine téléphonique pour prévenir les parents. « C’est à ce moment qu’un coup de feu part », poursuit le témoin de la bagarre.

Le jeune Arnaud M., né en 1986, serait allé chercher un fusil de chasse, calibre 12 pour tirer sur son cousin. « C’est une arme dont j’ai obtenu l’autorisation légale en mars 1991. Depuis septembre 2012, je suis éloigné de la ville parce que j’ai été très malade. Dans l’hypothèse que je ne survivrai pas à la maladie, mon neveu, avec qui je vis, a subtilisé l’arme et les cartouches », regrette M. Assam. Yannick Mbezele avait perdu ses deux parents avant d’être confié à monsieur et madame Assam. Arnaud Mindja, cadet d’une fratrie de sept enfants, a aussi perdu son père et sa mère en 1991. Et il est élevé avec ses frères depuis ce temps par le couple Assam.

La mort de Yannick Mbezele a provoqué l’émoi à Ndogbong, un quartier où un tel drame ne s’est jamais produit. Le corps du défunt est encore à la morgue de la garnison militaire. Son meurtrier présumé est détenu dans les locaux de la police judiciaire à Bonanjo. Il n’est pas autorisé à recevoir de la nourriture des membres de sa famille « pour sa propre sécurité », indique une source proche de l’enquête.