Elles ont récemment été édifiées sur les méthodes visant à faciliter leur action sur le terrain.

Maladie, handicap physique et affaiblissements affectant la santé physique et mentale de l’Homme. Entre autres différences dénoncées par une synergie de 30 associations de l'arrondissement de Yaoundé III, formées à la gestion les 10 et 11 mai derniers. Ce séminaire de renforcement des capacités des promoteurs de projets sociaux de cet arrondissement était organisé avec le concours de Vincent de Paul Emah Etoundi, président de la fondation Franjac et député à l'assemblée nationale. L'objectif principal de cette synergie est d'apporter un soutien efficace aux personnes vulnérables. Il s'agit d'associations œuvrant dans l'encadrement des personnes âgées, d’enfants abandonnés, orphelins ou affectés par le Vih/Sida, et de déshérités sociaux en général. L’action de ces associations manque parfois d'efficacité, de visibilité et de lisibilité à cause des manquements structurels, fonctionnels et d’une absence de perspectives de développement.

Cette initiative part d'un constat simple, fait par le président de la fondation Franjac. « Durant nos activités parlementaires avec les associations, nous avons constaté que beaucoup d'entre elles encadrent les populations en via des projets sociaux, mais malheureusement, elles le font avec beaucoup d'amateurisme. En plus, c'est contreproductif par rapport aux objectifs assignés », explique l'honorable Emah Etoundi. Une enquête menée dans l’arrondissement de Yaoundé III, avec la collaboration des responsables du ministère des Affaires sociales, a permis de sélectionner une trentaine d'associations sur la base de critères bien définis.

Des experts qualifiés ont donné des exposés sur le respect de la réglementation en vigueur dans les associations œuvrant dans le social, le renforcement des capacités de gestion administrative, le montage des projets, la recherche des financements, la nécessité de fonctionner en réseaux, entre autres. Pour Onana Marie Thérèse, chef de centre social de Yaoundé III, cette formation est un appui énorme qui valait la peine. « Il a été surtout question de les équiper pour leur permettre de mieux se déployer, car leurs activités entrent dans le cadre de la lutte contre la pauvreté », a-t-elle affirmé. Un point de vue partagé par des participants aux travaux, bien décidés à parfaire leurs projets.

« Des structures très actives »

Honorable Vincent de Paul Emah Etoundi, président de la Fondation Franjac.

Quelles difficultés rencontrent les associations œuvrant dans le social sur le terrain ?

Bien qu’ayant des objectifs nobles, la quasi-totalité de ces associations font dans l’amateurisme. Ce qui ne leur permet pas d’atteindre leurs objectifs. Une récente enquête menée par la Fondation Franjac a notamment mis en exergue non seulement des difficultés relatives au non-respect et/ou la méconnaissance du cadre juridique, mais aussi au manque de maîtrise des règles et procédures administratives, aux défaillances dans le montage, la gestion et le suivi d’évaluation ainsi que dans la recherche des financements. Ces structures sont nombreuses et très actives pour la plupart, cependant, leur action manque parfois d’efficacité, de visibilité et de traçabilité.

Comment votre fondation collabore-t-elle avec le ministère des Affaires sociales ?

La plateforme des structures encadrant les cibles du ministère des Affaires sociales (PLASCIM) est un regroupement d’associations œuvrant dans le même domaine social que la fondation FRANJAC. Par conséquent, nous travaillons en étroite collaboration avec cette dernière, en associant les autres organisations qui ne font pas partie de ce collectif. Notre démarche pour le renforcement des capacités nous semble être un gage de synergie pour plus d’efficacité dans l’encadrement des populations.

Après cette formation, quels sont les résultats attendus à court et long terme ?

Nous espérons tirer parti des fruits de ce travail collaboratif. En termes d’échange d’expériences et de pratique pour une action globalement plus viable et efficace en appui des efforts louables des pouvoirs publics. A titre complémentaire, nous entrevoyons organiser une prochaine session de formation axée sur le montage des projets et la recherche des financements.