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Dossier de la Rédaction

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Les bars refont surface à Essos

Les snack-bars et autres établissements de détente qui, affichent un nouveau look,  repositionnent leurs activités.

Difficile d’avoir un chiffre exact. Mais entre le lieu dit « Pakita » et « Titi garage », l’on pourrait aisément compter une centaine de snack-bars. C’est un dimanche ordinaire. Hervé Anaba ballade sa petite famille. Le jeune homme, la trentaine épanouie, s’est installée sur la terrasse  d’un snack bar qui porte encore des habits neufs.  Avec sa femme et ses deux enfants, Hervé Anaba a passé la commande de trois jus et d’un demi-poulet. Les Anaba passent du temps en se rinçant les yeux avec le clip d’une musique ivoirienne diffusée par une chaîne de télévision. Plus que les contorsions des danseurs, c’est davantage le volume et la qualité du support, un écran plat, qui retiennent l’attention. L’établissement en compte au moins cinq, installés de part et d’autre de la salle. En l’espace d’une heure, une dizaine de personnes sont arrivées sur les lieux pour acheter ce fameux poulet grillé qui « marche » bien. Le personnel est déjà bien en place. Il arrange la salle, dans l’attente des « ambianceurs » du dimanche soir. Le gérant de la structure qui emploie une trentaine de personnes à temps plein, ordonne au « DJ » de mettre la musique. La soirée est lancée. Ici, comme chez les multiples voisins.

En 2011, Essos avait défrayé la chronique. Le lieu dit « carrefour de la joie », notamment. Des dérapages et des déviances diverses y avaient été relevées. Les riverains s’en étaient émus. Les autorités administratives avaient ordonné une fermeture momentanée de la plupart des établissements concernés. Depuis quelques mois, ils ont rouvert. Beaucoup de ces structures qui se sont « modernisées », pour reprendre l’expression d’un promoteur de snack-bar, affichent un visage radieux. Plus spacieux, plus propres, plus « class », ils offrent une gamme de prestations qui vont de la rôtisserie au cabaret en passant par le piano, le restaurant, les salles de jeux…

Didier Djoyoum, gérant d’un snack-bar, nuance. «Ce n’est plus tout à fait ça depuis qu’on a repris. La fermeture nous a fait du mal. Avant, on employait huit serveuses et six caissières. Nous avons été obligés de diminuer nos effectifs. On tournait quasiment sept jours sur sept. En ce moment, on se contente des vendredis, samedis et jours de fête. Les clients se sont déportés vers l’Avenue Germaine où de nouveaux snacks naissent tous les jours », analyse-t-il.  Jean Claude Njionou, opérateur économique, promoteur d’un autre de ces établissements, ajoute que les « fins de mois constituent le pic de l’activité », exposée cependant au phénomène de l’insécurité.

Malgré tout, ce coin d’Essos reste un point d’attraction. Les noms de baptême des snacks apportent une touche pittoresque. « J.C », « le dernier métro », « le Pentagone », « le Mazore », « Côte d’Azur »…se côtoient pacifiquement. La concurrence est néanmoins rude. Chaque snack réalise des investissements, parfois colossaux, pour attirer la clientèle. Les mieux structurés réalisent des recettes oscillant entre deux et trois millions par jour, notamment les week-ends et certains jours de fête.

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