Ces deux spéculations bénéficiant d’un encadrement sont davantage disponibles dans les marchés.
Braisé, bouilli, frais, le maïs s’affiche davantage sur les étals des marchés et dans les carrefours de la ville de Yaoundé. Avec 200 F, on a droit à un tas de six, voire sept épis moyens de maïs frais au marché du Mfoundi. Pour 500 F, les commerçants ici sont prêts à lasser trois tas, soit plus de 20 épis. La prolifération dans les différentes artères de la cité de la vente de maïs bouilli ou braisé est un signe du retour de cette céréale. Même si, confie un agronome, « c’est encore du maïs produit dans les bas-fonds qu’on retrouve actuellement dans nos marchés ». Toutefois, ajoute-t-il, « cette année a été la meilleure sur le plan climatologique. Donc, on aura du maïs ». En attendant, le maïs sec vendu en graines (utilisé en provenderie), contrairement au maïs frais, s’achète encore assez cher. Au marché Mokolo, le seau de 15 litres coûte actuellement 4 000 F, contre 2 000 F en période d’abondance. « Actuellement, c’est le maïs provenant du Nord que nous vendons. Ce n’est qu’à partir de septembre qu’on pourra retrouver le maïs en abondance », confie un commerçant.
S’agissant de la banane plantain, l’aliment est également disponible dans les différents marchés de Yaoundé. Au marché Mvog Atangana Mballa, un des lieux de ravitaillement pour les revendeurs des autres marchés, le régime, en fonction de sa taille et de la grosseur des doigts, varie. Néanmoins, avec 1 500 F, le consommateur peut s’offrir un régime moyen ou choisir un tas à 500 F.
Le maïs et la banane plantain font partie des filières encadrées par des programmes. Le programme de relance de la filière plantain (Prfp) dont l’objectif st de combler le déficit de banane plantain sur les marchés nationaux et sous-régionaux, notamment à partir de 2010. Le programme national d’appui à la filière maïs (Pnafm) mis en œuvre depuis 2005 et financé sur fonds Ppte à hauteur de 5,178 milliards de F pour améliorer la production et augmenter les revenus des producteurs de maïs.
Ces programmes ont au centre de leurs activités, l’encadrement des producteurs au travers de divers appuis (distribution d’intrants, formation, financement des projets, etc). Dans le cadre du Prfp, les statistiques disponibles dans le répertoire de programmes et projets du Minader envisageaient de créer au terme de l’année 2010, 26 663 hectares pour une production attendue de 1 265 352 tonnes de plantain. Difficile de vérifier les données autant du côté du programme que du Minader en raison de l’absence d’informations concernant le bilan de chacun de ces deux programmes.
