Pour Jean Claude Tsila, des échauffourées entre les agents de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY) et les motos-taximen ne doivent plus se reproduire. Celles de vendredi dernier qui se sont soldées par la mort d’un conducteur doivent être les premières et les dernières dans la capitale camerounaises. « Nous devons privilégier le dialogue », a-t-il indiqué. C’est d’ailleurs dans cette optique qu’aux lendemains de cette malheureuse altercation, il a réuni toutes les parties prenantes hier après-midi.
Ce sont donc retrouvés face à face, les responsables de la Cuy, les représentants des syndicats et associations de motos-taxis et de nombreuses autorités administratives. Et d’entrée de jeu a dit Jean Claude Tsila, « nous allons engager une collaboration franche. Et si cela avait toujours été le cas, il n’y aurait pas eu mort d’homme. » Et afin que tous regardent désormais vers la même direction, le préfet, dans la peau d’un père de famille a pris le temps d’écouter les « benskineurs ». Alors, tout est sorti. « Ce sont les agents de la Communauté urbaine. Dès qu’ils vous interpellent, ils ne vous posent aucune question. Ils commencent seulement à vous brutaliser. En plus il partent avec votre engin sans même vous demander si vous avez tous les papiers ou pas », s’insurge l’un d’eux. A peine il occupe son siège qu’un autre est debout. « Ce qui nous dérange aussi, c’est cette affaire d’imôt libératoire. Elle varie d’une mairie à l’autre », regrette ce dernier. Les recriminations sont nombreuses. Seulement a indiqué le préfet, « lorsqu’on vous écoute, on n’a l’impression que les autres sont mauvais et vous des sains. » Il poursuit : « Alors que vous brillez également par le nom respect du code de la route et de la réglementation en vigueur.
Aussi a-t-il assuré, les réformes impulsées par le chef de l’Etat sont en cours, mais en attentant leur aboutissement, « nous pensons que des choses devraient être faites. » , au quartier Etoudi. Pendant cette rixe qui a pratiquement paralysé ce côté de la ville, un conducteur de moto a été poignardé à mort. De nombreux blessés ont également été enregistrés. Au lendemain de cette altercation CT a rencontré le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé ainsi que le préfet du Mfoundi pour connaître les circonstances exactes de ces malheureux évènements. Motos-taximen et agents de la Communauté urbaine étant appelés à travailler ensemble, les autorités compétentes annoncent des assises tripartites pour ce jour dans les locaux de la préfecture.
