Le 2 juin 1961, le peuple italien optait, par référendum, pour la République au détriment de la monarchie. Pour commémorer l’événement, les Italiens du Cameroun ont manifesté, mardi dernier, leur joie d’avoir opéré ce choix, 

 sur fond d’hommage à leurs forces armées engagées au service de la solidarité et de la sécurité dans le monde. L’ambassadeur d’Italie à Yaoundé, Stefano Pontesilli, a offert une réception dans sa résidence au quartier Bastos. Un dîner auquel ont pris part plusieurs personnalités et membres du gouvernement dont Amadou Ali, Vice-Premier ministre, ministre délégué à la présidence de la République chargé des relations avec les Assemblées et Adoum Gargoum, ministre délégué auprès du ministre des Relations Extérieures, chargé de la coopération avec le Monde islamique.

Cette célébration intervient dans un contexte de crise en Europe, qui est loin d’épargner Rome. « Face à ces difficultés, nous ne plions pas et nous réagissons, convaincus de pouvoir les surmonter », a déclaré Stefano Pontesilli. Pour le chef de mission diplomatique, la tâche qui incombe aujourd’hui aux dirigeants est immense. « Créer des occasions et perspectives de travail pour de vastes quantités de jeunes qui en sont privés », et « regagner la confiance en la politique et en les institutions », sont, soutient-t-il, des axes prioritaires pour résorber les déficits.

Toutefois, la récession est loin d’avoir entamé la volonté de rayonnement international de l’Italie. Selon Stefano Pontesilli, Rome entend rester « fidèle à ses engagements », en maintenant la présence de milliers de ses soldats dans des zones périlleuses du monde, et un niveau élevé de financement à toutes les organisations internationales de développement. De même, sur le plan bilatéral, les relations entre le Cameroun et l’Italie sont « excellentes », et ont même « commencé à se développer très sérieusement » sur le plan économique, a-t-il affirmé. Plusieurs entreprises italiennes s’installent de plus en plus au Cameroun, toujours selon l’ambassadeur, pour « contribuer au développement national » à la faveur des « Grandes Réalisations ». Le chef de mission diplomatique n’a pas manqué de noter également l’essor de la coopération entre les régions et villes des deux pays. Une tendance également observée dans le domaine de la coopération universitaire, enrichie récemment par une convention de formation entre l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) et l’Université Ca Foscari de Venise.