La dernière édition de la publication consacre un large pan au développement des échanges entre les deux pays à la lumière de la récente visite du chef de l’Etat.
54 pages sur les 202 que compte la dernière livraison de « Jeune Afrique Economie » (JAE) sont consacrées au Cameroun. La publication que dirige Blaise Pascal Talla, pour les mois de mai et juin de l’année en cours, consacre pas moins de 28 pages à la coopération entre le Cameroun et la Turquie. Ce à la faveur de la visite d’Etat que le président de la République et Mme Chantal Biya ont effectuée dans ce pays du 25 au 28 mars 2013. JAE évoque « un partenariat stratégique » entre deux pays qui poursuivent plus d’un demi-siècle de relations diplomatiques. Le journal relève le fait que « dès son accession à la souveraineté internationale, en 1960, le Cameroun perçoit l’intérêt de s’ouvrir à la République de Turquie, qu’il identifie comme un potentiel partenaire stratégique. » Toutes les étapes de cette visite du couple présidentiel sont passées en revue.
De l’accueil chaleureux à l’arrivée à Istanbul à la visite de la Mosquée Bleue, en passant par le tête-à-tête entre le président Paul Biya et son homologue turc Abdullah Gül, l’entretien entre le président de la République et le Premier ministre Recep Tayip Erdogan, la signature des sept accords de coopération entre les deux pays, le forum économique entre les deux pays qui a été clôturé par le chef de l’Etat, la pose d’une gerbe de fleurs au pied du monument de Mustapha Kemal Atatürk, la visite de Mme Chantal Biya à l’Institut de maturation, le lecteur ne manquera aucun détail sur cette visite dont le journal indique qu’elle restera gravée « dans le marbre de la diplomatie camerounaise. » Une visite du couple présidentiel en Turquie, qui arrive après celle effectuée au Cameroun en mars 2010 par le président Abdullah Gül, et qui participe de la volonté des autorités camerounaises de diversifier leurs partenaires sur la scène internationale. JAE salue au passage le fait que le couple présidentiel « a apprécié et rendu hommage à ce pays qui ne tire pas prétexte de son histoire riche et multiséculaire pour écraser les autres… » Pour le journal, « l’Afrique apprécie le fait que la Turquie respecte ses partenaires, y compris les plus modestes. »
La visite du couple présidentiel en Turquie n’est pas la seule actualité camerounaise qui intéresse « Jeune Afrique Economie ». La mise sur pied du Sénat revient en bonne place dans la publication. JAE relève ainsi qu’avec l’avènement du Sénat, « Paul Biya parachève ainsi progressivement la mise en place des institutions prévues par la Constitution du 18 janvier 1996. » JAE rappelle ainsi le processus ayant conduit à la mise en place de la Chambre haute du parlement depuis la convocation du corps électoral par le président de la République le 27 février 2013 jusqu’au 8 mai dernier, date de la signature du décret présidentiel portant nomination de 30 sénateurs, selon les dispositions de la Constitution. Le journal rappelle ainsi l’ouverture opérée par le président de la République en procédant à la nomination de personnalités issues de formations politiques autres que le Rdpc au sein de cette Chambre.
Egalement en bonne place dans cette dernière publication, la lutte que mènent les pouvoirs publics contre les atteintes à la fortune publique, avec le cas de la Société de développement du coton (Sodecoton) et la dernière décision du Conseil de discipline budgétaire et financière (Cdbf) du Contrôle supérieur de l’Etat qui a rendu M. Mohammed Iya, directeur général de l’entreprise, débiteur envers celle-ci de la somme de 9 milliards de F.
Comment passer outre cet autre succès de la discrète mais efficace diplomatie camerounaise, à savoir la libération le 19 avril 2013 des sept otages français enlevés dans la petite localité de Dabanga dans la région de l’Extrême-Nord. Une victoire à mettre à l’actif du président Paul Biya.
