1,3 milliard de tonnes d’aliments sont gaspillées chaque année dans le monde. C’est l’estimation faite par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Un chiffre qui équivaut en termes de nourriture produite à l’ensemble de celle de l’Afrique sub-saharienne. Ce qui représente une quantité de nourriture produite par la même occasion. Soulevant ainsi le problème crucial de la gestion des déchets. D’où le thème de cette 41e édition de la journée mondiale de l’environnement qui s’est célébré mercredi : « Pensez-Mangez-Préservez- non au gaspillage et aux pertes alimentaires. » A cette occasion, le ministre de l’Environnement et du Développement durable (Minepded), Pierre Hele, a indiqué que la production alimentaire dans le monde se situe au-delà de nos besoins. Malheureusement, ajoute-t-il, cette production ne profite pas à tout le monde. Car on dénombre près d’un milliard de pauvres, avec une personne sur sept qui va au lit en ayant faim. Plus grave, environ 20 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour de faim. Pour cause, « nous produisons beaucoup de nourriture. Mais peu de gens mangent », explique le ministre.
Selon Pierre Hele, le thème de cette journée interpelle tous les consommateurs à manger ce qu’il faut et incite les producteurs à améliorer leurs stocks de conservation et de revoir leurs méthodes d’approvisionnement. « Car près d’un tiers des aliments produits ne parviennent pas aux consommateurs. Ils sont gaspillés ou perdus », confie le ministre. A l’analyse, il apparaît que beaucoup de pertes alimentaires sont recensées avant et après la récolte entraînant des gaspillages. Parce que certains aliments mal conservés se décomposent et ont une influence sur les gaz à effet de serre avec pour conséquence, le réchauffement climatique. Une situation qui impacte sur la production agricole. A titre d’exemple, 34 tonnes par hectare par an de perte des terres cultivables sont constatées au Cameroun. Et pour réduire le gaspillage alimentaire, économiser de l’argent, réduire l’impact environnemental de la production alimentaire et conduire les processus de production plus efficaces, Pierre Hele invite les producteurs et les consommateurs à la promotion d’une consommation durable et aux procédés traditionnels de conservation des aliments. Il conseille par ailleurs de consommer la quantité d’aliments dont on a besoin en pensant aux générations futures.
