Domiciles privés et commerces installées sur le domaine public sont démolis par la Cud. Il faut dire qu’avant les descentes, la Cud a envoyé sommations et avertissements aux concernés.

Parfait habite Pk13 depuis plusieurs années. Au fil des temps, il a vu le quartier s’agrandir et la chaussée se rétrécir. Les commerces ont grignoté l’espace, occupant les trottoirs. Pour ce natif du coin, il est désormais impossible de se déplacer sans subir les embouteillages. Sans compter que les accidents ont augmenté à cause de l’étroitesse de la route et de l’incivisme. Avec les casses menées par la Communauté urbaine de Douala, Parfait respire mieux.

Il faut dire qu’avant les descentes, la Cud a envoyé sommations et avertissements aux concernés. Et a également procédé à la sensibilisation des populations installées sur le domaine public. Mais personne ne semblait vouloir se conformer. Populations et commerçants ont fait mine de ne rien entendre. Mal leur en a pris, la Cud est passée à l’offensive. A travers sa direction de la réglementation et de la police municipale (Dirpom), aidée par les agents de la commune de Douala 3e. Les populations sont délogées et les habitations détruites.

Au niveau de pk12, le marché dont les étals occupaient le trottoir et pratiquement la chaussée a été presque rasé. Ainsi que les boutiques avoisinantes, bars et autres débits de boisson. Même traitement au marché de Pk10 et à celui de pk14 qui avaient considérablement réduit la chaussée, favorisant d’interminables embouteillages. Même son de cloche du Carrefour Cité à pk8 : toutes les installations à moins de 3m du trottoir sont touchées.

Il s’agit, selon Benjamin Nyabenga, Dirpom à la Cud, de ramener un peu d’ordre de ce côté de la ville. « Il est inadmissible qu’avec tous les moyens de communication mis sur pied que les gens continuent de faire la sourde oreille (...) Les habitations, commerces et même des immeubles sont construits à proximité de la chaussée, ignorant totalement la réglementation en vigueur », s’indigne-t-il.

Pourtant les textes sont clairs : une autorisation doit être délivrée avant toute implantation. En dehors des emprises, il est strictement interdit de construire sous la haute moyenne et basse tension.

La Cud ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Les maisons bâties sur des espaces impropres à la construction tels que les marécages et les drains, comme c’est le cas du côté de Bonapriso, seront détruites.