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Dossier de la Rédaction

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La réalité des erreurs médicales dans nos hôpitaux

Antoine G., enseignant de 45 ans, est dans un lit d’hôpital depuis trois mois. Le ventre largement ouvert, il ne fait rien par lui-même. Amaigri, il raconte d’une voix à peine audible les origines de son malheur. «J’ai eu un problème d’occlusion intestinale il y a plusieurs mois. Et j’avais subi une chirurgie en urgence dans une clinique. Au sortir de là, je souffrais d’atroces douleurs dans le ventre. J’ai revu le chirurgien qui m’avait opéré plusieurs fois pour m’en plaindre. Après des examens, il disait toujours que tout est normal et que les choses vont rentrer dans l’ordre progressivement. Puis mon état s’est dégradé : je faisais du sang, je ne mangeais plus, ne buvais plus, ne pouvais ni me lever, ni m’asseoir. Une échographie a montré que j’avais quelque chose dans le ventre », explique le malade. Une opération chirurgicale réalisée en urgence dans un hôpital public révèle des compresses en état de décomposition. Commence alors un long combat contre la mort.

Les erreurs médicales ou accidents médicaux sont tristement courants. Même si des chiffres précis y relatifs ne sont pas disponibles, de nombreuses personnes en sont victimes chaque année. Certains y laissent même la vie, tandis que d’autres s’en sortent avec des séquelles sévères ou des handicaps. Mélaine E., pétillante adolescente de 18 ans, n’oublie jamais de sourire ou rire derrière sa main. Le spectacle de ses dents, noires et comme rongées, est affligeant. « Elles sont ainsi depuis leur apparition. Un antibiotique, administré à ma mère pendant la grossesse, en est la cause. Mais le responsable, c’est le médecin qui le lui avait prescrit, connaissant son état», dénonce la jeune fille. Clémentine K., mère de famille de 60 ans, elle, a été sauvée in extremis. La diabétique, arrivée aux urgences pour un problème de tension, avait reçu une perfusion de glucosée, en attendant la venue d’un médecin.

Consécutives aux soins prodigués lors d’un séjour ou résultant de soins préalables à l’hospitalisation, les erreurs médicales peuvent aussi être causées lors d’une prise en charge en médecine ambulatoire. Les plus fréquentes sont : les instruments oubliés dans l’organisme, surdoses médicamenteuses, confusions de médicaments, opérations du mauvais organe, mauvaises poses de cathéter. Et, les hôpitaux renâclent à les déclarer. De source introduite, c’est la hantise des blouses blanches : voir sa carrière brisée par une plainte. Ne dit-on pas que l’erreur est humaine ? Les médecins sont des humains.

Ils peuvent donc commettre des erreurs. Du généraliste qui n’effectue pas le bon diagnostic, jusqu’aux négligences graves aux urgences ou au bloc opératoire, ces erreurs concernent tout le corps médical. Ainsi, tous les praticiens sont exposés aux procédures. Chaque hôpital aurait au moins un personnel passé par cette épreuve. Cela, dans une opacité absolue. Il est quasiment impossible d’obtenir une liste des praticiens sous le coup d’un blâme, un avertissement ou une suspension. Il faut se contenter des indiscrétions d’un supérieur hiérarchique ou des collègues.

 


 

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