Entre 2006 et 2012, près de 1,5 milliard de F ont été distribués à 340 acteurs pour planter des arbres et entretenir les anciennes plantations dans le cadre du programme national de reboisement. Des appuis qui devraient aboutir à la plantation de 1 158 400 arbres sur 2 896 hectares. Rendu à 2013, le bilan de l’utilisation de ces fonds n’est pas élogieux. C’est du moins ce que révèle le rapport de la mission de suivi-évaluation interne des activités de reboisement effectuée par les services techniques du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) en mars dernier dans les 10 régions du pays. Pour un montant de 1,399 milliard de F d’appuis entre 2010 et 2011, et de 30 millions de F en 2011 pour l’entretien des plantations, les résultats observés sur le terrain indiquent un taux de réalisation de 42,33%, un taux de réussite de 35,05% et un taux de reconstitution du couvert végétal de l’ordre de 6%.
Tous ces chiffres ont été communiqués par le Minfof, vendredi dernier à Yaoundé, pour tirer la sonnette d’alarme et interpeller les nouveaux récipiendaires des appuis débloqués pour la campagne nationale de reboisement 2013. Pour cette année, le Minfof alloue 400 millions de F pour la plantation d’arbres et 74 millions de F pour les entretiens sylvicoles. Ces fonds ont été répartis entre 154 acteurs, soit 47 communes sous convention provisoire de gestion des réserves forestières transférées ; 21 communes, 20 Ong/Gic/Associations et deux chefferies n’ayant pas encore bénéficié des appuis au reboisement. Pour les opérations d’entretien, 74 millions de F ont été répartis entre 46 communes, 13 Ong/Gic/Associations et cinq chefferies.
Aux nouveaux récipiendaires avec qui il a signé des conventions, le ministre Ngole Philip Ngwese a été ferme quant à l’utilisation de ces deniers publics. « J’aurai désormais la main lourde », leur a-t-il martelé. Une mission de suivi-évaluation à mi-parcours est prévue courant octobre 2013, pour s’assurer de la réalisation effective des nouvelles plantations et de l’entretien de celles déjà existantes.
J.T.
