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Dossier de la Rédaction

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Des couleurs pour Eric Pittet

De la cérémonie tenue le week-end dernier à Douala, en la mémoire de son défunt mari, Cathy Pittet, la fondatrice du Last Pictures show (grand raout international sur les arts plastiques) ne dira pas un mot.  

 « C’est privé », fait-elle, poliment. En ce samedi matin, les invités réunis dans cette salle de l’Akwa Palace sont au cocktail. L’ambiance n’est pas franchement au chagrin. Les mines sont plutôt détendues. Au milieu de ses invités et proches, Cathy Pittet, pieds nus, auréolée d’une couronne d’herbes, entretient ses amis. « Pas de tristesse, parce qu’il n’aurait pas aimé ça. Il a vécu discrètement et joyeusement. Cette cérémonie doit lui ressembler », avait-elle prévenu.

« Il » ? Eric Pittet, l’amateur d’arts plastiques, photographe, explorateur de la nature et de l’Afrique où il passa 28 ans de sa vie. Surtout au Cameroun. Décédé le 1er décembre 2012, une cérémonie avait été organisée à Paris. « C’était très triste et ça ne lui ressemblait pas beaucoup. Il y a plus de couleurs ici. Et il était important que la famille vienne et découvre le pays que papa a choisi. C’est une cérémonie beaucoup plus proche lui. Au-delà de sa femme, c’est le Cameroun qu’il a épousé » pointe Sten, le fils du défunt. Emmanuel Ugolini, Dg de Cfao, quant à lui, rend hommage à son ancien adjoint : « Un homme remarquable d’une extrême compétence, très discret ».

Les artistes, eux, ont réservé le meilleur. Une première toile représente des mains. Ce sont les mains des peintres du Gondwan’art. « Il s’agit de se donner la main pour soutenir l’œuvre de cet homme qui a beaucoup fait pour les artistes plasticiens camerounais. Au bout de tout cela, il y a la lumière. Lumière pour guider ses pas, pour guider nos pas, puisqu’il n’est plus là », explique Nga Daybor.

Un autre tableau est réalisé in situ. Chacun y met une couche. On ne lui a pas encore trouvé un nom. Séance tenante, toutes les couleurs y passent, tous les styles. On écrit, on peint une colombe, un œil. Le tout sobrement. Les tableaux pourraient faire l’objet de vente aux enchères au profit du développement de l’art plastique. Et sur un mur, des photos prises par Eric Pittet défilent en boucle. Moment choisi par Hervé Youmbi, plasticien, pour témoigner : « Il était marié au pays. Il a vécu pendant longtemps ici. C’est quelqu’un qui a beaucoup apporté à la culture du pays. On ressentait l’impact de son action à travers les actions de sa femme. »



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