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Dossier de la Rédaction

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Mieux vaut tard …

Pardon ! Que ce mot est donc difficile à prononcer. Que le geste semble difficile à faire. Il a fallu du temps aux Britanniques - pas moins de 60 ans - pour reconnaître enfin leur responsabilité pour les nombreuses exactions commises au Kenya lors de la révolte des Mau-Mau. Le 6 juin dernier, William Hague, le ministre britannique des Affaires étrangères, devant la Chambre des communes a reconnu au nom du gouvernement de son pays que des Kényans ont été torturés ou ont subi d'autres formes de mauvais traitement aux mains de l'administration coloniale. Cet aveu, bien que tardif est une petite révolution qui va certainement bouleverser bien de choses. Comme un ballet bien réglé, les anciennes puissances coloniales sont en train d’être rattrapées par leur passé. L’exemple kenyan est édifiant.

Au début des années 50, comme dans la plupart des pays africains, des nationalistes se révoltent contre le colon. Au Kenya, ce sont les Mau-Mau qui mènent la révolte. La répression est terrible. Pas moins de 100.000 personnes massacrées ; d’autres sources parlent même de 300 000 morts. Dans le même temps, 160.000 Kenyans d’entre eux sont emprisonnés sans procès dans des camps où les exécutions, la torture, la castration, le viol et les mauvais traitements étaient chose courante.

Après plus d’une décennie de combats judiciaires, menés par cinq anciens Mau-Mau devant la Haute Cour de justice de Londres, c’est la victoire. Le Royaume-Uni va verser 23,5 millions d'euros (quelque 15 milliards et demi de nos francs) à 5 228 plaignants. Une somme qui comprend les frais légaux et la construction d'un monument à la mémoire des victimes des tortures du régime colonial.

En août 2008 Rome et Tripoli ont soldé leurs comptes de plus trente ans de colonisation italienne en Libye. Ce jour-là, on s’en souvient, l'Italie avait accepté de verser à la partie libyenne cinq milliards de dollars (2500 milliards de F.) sur les vingt-cinq prochaines années, une forme de dédommagement pour la période coloniale, qui dura de 1911 à 1942.Seule la France traîne encore les pieds refusant toute idée de repentance. Une lueur tout de même. Le président François Hollande a déclaré ce mercredi que «la République reconnaît avec lucidité ces faits» à propos de la «sanglante répression» de la manifestation d'Algériens à Paris le 17 octobre 1961. Tout comme elle avait déjà reconnu ses méfaits à Madagascar dans les années 45. Il lui reste à le faire dans les autres anciennes colonies, notamment au Cameroun où on lui impute un demi million de morts.

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