Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

L’éternel recommencement

Les relations entre le Soudan et le Soudan du Sud sont de nouveau dans l’impasse. Dimanche dernier, le premier pays a annoncé l’annulation des neuf accords signés en mars dernier avec le second sur la sécurité et la coopération économique mettant ainsi fin à l’apaisement. Auparavant, le président soudanais, Omar El Béchir avait ordonné l’interdiction du transit du pétrole du Soudan du Sud par les infrastructures soudanaises. Ce qui revient à bloquer les exportations du voisin du Sud qui n’a pas une autre option pour commercialiser son pétrole.

En réalité, la décision soudanaise n’est pas surprenante. Elle survient après des affrontements à la frontière. Le Soudan soupçonne, en effet, le gouvernement d’en face de soutenir les rebelles qui combattent son armée dans les régions frontalières du Kordofan Sud et du Nil bleu. Le Soudan du Sud se défend toujours d’apporter une quelconque assistance aux rebelles du Nord qui les ont soutenus pendant la guerre civile qui a fait 2 millions de morts entre 1983 et 2005 et qui a abouti à la partition du Soudan et donc à l’indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011.

La question du soutien aux rebelles qui destabilisent le voisin a toujours envenimé les rapports entre les deux pays. De même que la démarcation de la frontière entre les deux Etats , le statut final de la zone d’Abyéi , le règlement du statut des zones frontalières contestées , l’accord sur le pétrole , et le statut des ressortissants résidant dans l’Etat voisin . A telle enseigne qu’entre les deux pays, la confiance n’a jamais été partagée.

La signature des accords de mars dernier, sous l’égide de l’Union africaine, était d’autant plus rassurante qu’elle se situait dans le prolongement de l’accord partiel signé le 26 septembre 2012 qui prévoyait notamment une zone démilitarisée entre les deux Etats et l’arrêt de l’approvisionnement des mouvements rebelles des régions du Kordofan Sud et du Nil bleu. Le nouveau différend entre les deux voisins fait naturellement craindre des dérapages des deux côtés de la frontière et plonge les deux pays dans le cycle d’un éternel recommencement qui ne profite ni au Soudan, ni au Soudan du Sud, encore moins à leurs peuples respectifs.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière