Depuis mardi dernier, le Cameroun postule pour être le 47e membre du Comité international non-olympique, créé en 1997 et dont le siège est en Inde.
Parce que d’autres disciplines avaient un statut et elles pas, parce qu’en matière de sport, elles comptent assez de pratiquants, les promoteurs des disciplines sportives non-olympiques ont décidé de créer le Comité national non-olympique (CNOC). Depuis mardi dernier, le Cameroun postule pour être le 47e membre du Comité international non-olympique, créé en 1997 et dont le siège est en Inde. S’il est 47e membre dans le monde, le Cameroun devient ainsi le 11e pays africain, après le Algérie, l’Egypte, l’Ile Maurice, le Kenya, le Maroc, le Nigeria, le Soudan, la Somalie, la Tanzanie et la Tunisie à y adhérer.

Une question taraude probablement les esprits : c’est quoi le Comité national non-olympique ? Le président du CNOC, Dr Evele Malik Atour, explique : « Ce Comité regroupe, comme son nom l’indique, toutes les disciplines sportives qui ne sont pas affiliées au Comité national olympique et sportif du Cameroun. Il doit coordonner, organiser et développer des compétitions, des programmes et des projets en faveur des athlètes et organisations sportives non-olympiques ». Ainsi, hormis les 22 disciplines olympiques présentes au Cameroun (Athlétisme, aviron, rugby, taekwondo…), les autres sont susceptibles d’appartenir à ce nouveau comité. Le 1er juin, cette association sportive a tenu son premier Comité exécutif. Outre le président, le bureau compte six vice-présidents, avec David N’Hanack Tonye comme secrétaire général en plus des deux trésoriers. Le projet date des Etats généraux du sport en 2010. Cette année-là, les pratiquants et promoteurs ont décidé d’être mieux organisés. Des contacts noués avec le Comité international ont facilité la création.

Actuellement, en plus des 12 disciplines déjà membres, le CNOC a reçu les dossiers du billard, du kobudo-kendo, de la lutte, la savate, la danse sportive et l’aïkido. « Nous avons une trentaine de disciplines sportives recensées. La majorité des sports de combat sont non-olympiques. Il y a des sports dits émergents ou des sports inventés par les Camerounais qui seront pris en compte. Donc, chaque promoteur de sport pourra être libre de demander une adhésion », ajoute le secrétaire général adjoint, Simplice Nana. Mais des incertitudes persistent chez certains pratiquants quant à la possibilité de bénéficier de vraies compétitions internationales. A ce sujet, Simplice Nana rassure : « Il y a des compétitions internationales organisées par l’INOC dont les Jeux mondiaux et les Winners Game », dit-il. C’est donc une opportunité pour ces athlètes lésés de s’ouvrir au monde.