Les 180 députés juniors issus des 10 régions du Cameroun se sont retrouvés dimanche au palais de Verre de Ngoa-Ekelle à Yaoundé. Les enfants ont su jouer leur partition face au Très honorable Cavaye Yeguié Djibril, président de l’Assemblée nationale,par ailleurs président du parlement des enfants. Ils étaient également face à une bonne brochette de membres du gouvernement et de très hautes personnalités. La semaine de préparation avec leur encadreur Arsène Onana Ndougsa n’aura pas été vaine. En cinq questions, non sans oublier les inondations qui ont touché le Grand-Nord, le Littoral et l’Est, les députés juniors ont attiré l’attention des membres du gouvernement sur les violences faites aux femmes et aux jeunes filles. Notamment le mariage précoce et les mutilations génitales.

Ils ont ouvert le débat avec les ministres sur la base du thème de cette 23e édition de la Journée de l’enfant africain : « Eliminer les pratiques sociales culturelles néfastes affectant les enfants : notre responsabilité collective. » « Madame le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), les pratiques culturelles néfastes persistent dans certaines régions. Que faites-vous pour lutter efficacement contre le phénomène ? », a demandé Jean Mbend Bahanack, 14 ans. En réponse, Marie Thérèse Abena Ondoa, a rassuré : « L’enfance est au centre des préoccupations du chef de l’Etat en premier et du gouvernement en général. De nombreuses actions sont menées et continuent de l’être dans cette lancée. La scolarisation des jeunes filles et la célébration des mariages collectifs entre autres. » Le Minas les a rassurés à son tour, en précisant que « toutes les conventions internationales protégeant l’enfant sont ratifiées. » De plus, 13 départements ministériels concourent au développement et à la promotion des enfants. Cavaye Yeguié Djibril a conclu la session en demandant aux députés juniors d’être des modèles de tolérance et de responsabilité dans leurs régions respectives.