Le braconnage d’éléphants dans le bassin du Congo préoccupe le Cameroun et le Congo. Les deux pays ont commis une équipe conjointe anti-braconnage composée d’écogardes, pour effectuer des patrouilles sur le fleuve Dja, qui sépare les aires protégées de Nki au Cameroun et de Messok-Dja au Congo Brazzaville. L’opération, lancée le 10 mai 2013, a duré dix jours. Elle est intervenue au moment où le braconnage d’éléphants est en progression au Cameroun et au Congo voisin. Les écogardes ont patrouillé huit jours durant sur le fleuve Dja. Ils ont fouillé et détruit huit camps de braconniers, intercepté et fouillé sept pirogues, et sensibilisé sept personnes. « Nous avons saisi une arme, quatre tronçonneuses et sensibilisé sept personnes », a déclaré Alfred Voumia, écogarde en service au Cameroun. Bien avant la descente de cette équipe de patrouille, deux pointes d’ivoire pesant chacune 10 kg ont été saisies du côté des frontières camerounaises.

Précisons que cette opération est financée par le Programme Éléphant d’Afrique de WWF. Elle était conduite dans le cadre de l’initiative de conservation du tri-national transfrontalier Dja-Odzala-Minkebe, très connu sous son acronyme français Tridom. En fait, le Tridom comprend des aires protégées situées au Cameroun, au Congo et au Gabon. « Nous mettrons davantage de pression sur les braconniers qui ne cessent d’abattre les éléphants en grand nombre dans ces aires protégées ! », prévient Pascal Dongmo, conservateur du Parc National de Nki. Mais l’action collégiale est privilégiée pour réduire le braconnage. « Pour tenir ce pari, il nous faut travailler en synergie avec nos collègues du Congo, et c’est d’ailleurs ce que nous faisons ! », a-t-il ajouté. La réserve Messok-Dja sur les frontières congolaises abrite des clairières forestières riches en sels minéraux. Des cameramen ont capté des images de haute qualité des troupeaux d’éléphants, de gorilles, de chimpanzés.