Des experts du continent y travaillent depuis lundi dernier à Yaoundé. Les chiffres sur le commerce intra-africain aujourd’hui faibles, pourraient être rehaussés grâce à la normalisation.
Pour mieux comprendre, Dr. Hermogene Nsengimana, secrétaire général de l’Organisation africaine de normalisation (Arso), explique : « Lorsqu’il y a une norme au Cameroun qui est acceptée au Nigeria, on peut facilement faire du commerce entre ces deux pays sans problème. Si on utilise la même norme, on résous le problème des barrières tarifaires ». L’harmonisation des normes au niveau du continent africain fait partie de la panoplie de sujets sur lesquels les experts de l’Arso prenant part depuis lundi dernier à Yaoundé aux travaux de la 48e réunion du conseil de ladite organisation vont plancher. C’est en prélude aux travaux de la 19e assemblée générale de l’Arso prévue du 20 au 21 juin prochain à Yaoundé sous le thème : « Célébration de la normalisation comme une ressource stratégique pour l’intégration économique de l’Afrique ».
Les travaux du conseil de l’Arso ont été ouverts par Edouard Gérard Abada, secrétaire général du ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt) en présence du directeur général de l’Agence des Normes et de la qualité, Charles Booto à Ngon. Le Cameroun, qui abrite ces assises sur la normalisation a déjà adopté 400 normes régionales sur les 800 que compte l’Arso depuis sa création. Les membres du conseil de l’Arso devront proposer des directives pour la stratégie 2012-2017 et examiner principalement les normes sur l’agriculture, l’alimentation, la construction et l’environnement. Quatre programmes devront également être adoptés. Il s’agit du programme éducation et normes, le programme sur l’évaluation de la conformité, le programme sur la documentation et l’information et le programme sur le développement des Pme, notamment la qualité de leur produit.
Dans l’esprit de sensibilisation et de vulgarisation du bien-fondé des normes, il est prévu ce jour, la célébration de la toute première édition de la Journée africaine de la normalisation à commémorer tous les ans. L’Arso ambitionne de consacrer une année entière à la normalisation en Afrique. Elle a formulé la demande auprès de l’Union africaine. Les enjeux sont importants et concernent notamment l’amélioration de la compétitivité et de l’information sur la normalisation. Pour les experts de l’Arso, l’économie du continent peut être développée en utilisant les outils de la normalisation.
