Une conférence de presse donnée vendredi sur les risques d’une consommation abusive.
Nombre de produits alimentaires contiennent déjà du sel.
Lorsque nous les cuisinons, nous ajoutons non seulement du sel de cuisine, mais des aromates (cubes) pour relever le goût. Et là, il y a danger. Les consommateurs deviennent au fil des années des sujets à risque, exposés aux risques d’un arrêt cardiaque, d’un accident vasculaire-cérébral (avc). Les chiffres au Cameroun sont de plus en plus inquiétants. Désormais, on enregistre 17 000 décès par an, des suites d’hypertension et ses complications. L’obésité touche près de 60% de la population. Certes, à côté de l’excès de sel, la consommation abusive du tabac et de l’alcool, l’insuffisance de structures hospitalières, adaptées à la prise en charge et au suivi des malades font également partir des maux qui minent la population.
Face à ce tableau plutôt alarmant, la Fondation camerounaise du cœur, que conduit le Dr Daniel Lemougoum, a organisé, vendredi dernier, une conférence de presse dans un hôtel de Douala. Comme les fois précédentes, il a été question de sensibiliser, à nouveau sur les dangers de la consommation abusive du sel. « 5g par personne et par jour est suffisant », ont rappelé les spécialistes, tout en soulignant le coût des maladies cardiovasculaires pour le développement économique. Un manque à gagner important pour un pays comme le Cameroun, qui ne peut pas se payer le luxe de nombreuses morts prématurées.
L’objectif visé par la Fondation camerounaise du cœur est de créer une plateforme avec les autorités, les entreprises, les médias et la société civile, pour réduire sensiblement les maladies cardiovasculaires, former et renforcer les capacités du corps médical, outiller les entreprises, sur la reconnaissance des maladies cardiovasculaires, les premiers secours. Enfin, sensibiliser la population sur la nécessité d’une pratique régulière du sport, et sur les dépistages.
La fondation, qui a depuis le début de ses activités au Cameroun, offert 10 bourses d’études à 8 médecins et 2 nutritionnistes, formé plus de 1000 personnes aux gestes qui sauvent, précédé à l’ouverture d’une unité de défibrillation cardiaque et de prévention à Okola, dans la région du Centre, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Du 23 au 30 septembre 2013, de nombreuses actions seront menées à Douala et Yaoundé. Le recteur de l’université de Douala, Pr Dieudonné Oyono, le secrétaire général de la région du Littoral, Ludovic Ngwa, le délégué régional de la Santé, Martin Yamba Beas, et le doyen de la Faculté de médecine et de sciences pharmaceutiques de l’université de Douala, Pr Sone Mouelle, étaient présents.
