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Dossier de la Rédaction

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Camair-Co se voit pouuser des ailes

http://cameroon-tribune.cm« La vision 2018 ». Celle de faire de Camair-Co l’une des plus grandes compagnies aériennes d’Afrique et la meilleure sur la façade Atlantique. Une vision exposée par Matthijs Boertien, directeur général de l’entreprise, lors de l’assemblée générale de Camair-Co, 

le 7 juin dernier à Yaoundé. Pour atteindre cet objectif, d’énormes moyens, financiers notamment, sont attendus. Et au sortir de la rencontre, nombreux étaient les observateurs à attendre l’annonce d’un éventuel investisseur, à la suite de l’ouverture du capital de la compagnie par l’Etat, à hauteur de 51% de parts. Mais il faudra encore patienter quelque temps. Du moins le temps de mettre en route plusieurs projets et structures de viabilisation de Camair-Co. Entre autres aussi, réduire une dette qui oscillait entre 9 et 10 milliards F (selon la communication de Camair-Co, ndlr) à l’arrivée de Matthijs Boertien à la tête de l’entreprise en janvier 2013. Dg de l’entreprise qui, dans un long entretien, présente le visage actuel de la compagnie aérienne camerounaise et les ambitions à réaliser.

« Camair-Co sera rentable »

Matthijs Boertien, Directeur général Camair-Co.

Comment se porte la Camair-Co en termes de revenus générés, de trésorerie, de gestion administrative et du personnel qui vient d’ailleurs de vous adresser un mémorandum ?

D’entrée de jeu, je vous remercie pour l’occasion que vous me donnez d’informer vos lecteurs sur la situation de notre compagnie nationale aérienne. A propos de l’Assemblée générale, je dois dire que nous la souhaitions depuis quelque temps. Je remercie son président, le ministre des Finances, de l’avoir convoquée et d’avoir dirigé les travaux avec sagesse. Maintenant que les comptes 2011 sont adoptés, nous aurons une plus grande marge de manœuvre en termes de mobilisation et de recherche de financements. Je l’espère en tout cas. Aucune banque ne pouvait par exemple nous accorder un crédit jusque-là. Désormais, c’est parfaitement envisageable.

En ce qui concerne les données financières, disons que la basse saison est généralement une mauvaise période pour les compagnies aériennes. Cela explique en partie les difficultés que nous avons rencontrées depuis le début de l’année. Dans son budget 2013, l’Etat a prévu de nous soutenir. Ce soutien va être précieux.

L’autre problème qui se pose est lié au poids de la dette que nous avons trouvée. Elle handicape nos activités et limite quelque peu nos efforts en vue d’améliorer notre qualité de service. Mais nous travaillons avec l’Etat pour effacer progressivement ce déficit car sans argent, il sera difficile de nous en sortir.

Quant à la gestion administrative, nous sommes en train de l’améliorer. Le nouvel organigramme prévoit par exemple un contrôleur financier dans chaque département opérationnel. Avec le personnel, nous maintenons le dialogue social et essayons autant que faire se peut d’apporter des réponses à leurs revendications légitimes.

Parlant du mémorandum et des problèmes qu’il soulève, qu’avez-vous répondu aux représentants du personnel ?

Le mémorandum qui m’a été adressé par les représentants du personnel le 24 mai dernier soulève des problèmes dont certains méritent d’être traités en urgence ; et c’est ce que nous sommes en train de faire. Sur les problèmes sociaux, je suis d’accord qu’il faut trouver rapidement des solutions. Mais il faut éviter les amalgames. Par exemple nous demander de convoquer le Contrôle supérieur de l’Etat et la Conac pour « assainir les comptes » ou d’aller auditer nos partenaires, c’est se perdre un peu. Je poursuivrai le dialogue que j’ai institué avec les représentants du personnel, notamment ceux qui veulent bien voir la situation s’améliorer à Camair-Co. Mais je refuse toutes formes de chantage et les tentatives de déstabilisation de la compagnie. Il y a des canaux d’expression et des mécanismes mis en place pour apporter des réponses à certains problèmes. Je suis quelqu’un de transparent et d’exigent avec moi-même. Il faut que nous le soyons tous avec la compagnie.

Il pose entre autres le problème de l’assurance du personnel. Qu’est-ce qui bloque à ce niveau ?

C’est un problème qui ne dépend pas de nous mais du ministère des Marchés publics. A ma prise de fonction en janvier dernier, j’ai trouvé que le processus de sélection d’un prestataire avait été initié par mon prédécesseur. Ce processus est toujours en cours au niveau du ministère des marchés. Une société d’assurance avait été retenue, mais le personnel n’en veut pas parce que nous avons déjà travaillé avec elle sans être satisfaits de ses prestations. Le ministère a proposé un autre assureur qui commencera ses prestations très bientôt. Entretemps, pour pallier le vide actuel, nous avons pris des mesures en interne pour régler directement la prise en charge de l’ensemble de notre personnel.

Dans ce même mémorandum, il vous est demandé de mettre un terme au contrat de certains responsables jugés incompétents. Et il paraît qu’il y a des incompétences à Camair-Co…

Vous savez bien que dans toutes les entreprises le degré de compétences varie en fonction des individus. Généralement, l’incompétence est liée à l’inadéquation entre les connaissances individuelles et la fonction occupée ou alors simplement à un déficit de connaissances. Nous avons analysé la situation à Camair-Co et des propositions seront faites très prochainement au Conseil d’administration pour que ceux qui occupent des postes de responsabilité soient non seulement compétents mais également performants. Nous sommes en train d’aller vers un processus d’évaluation permanente et rigoureuse. Ceux qui veulent participer à ce projet en construction doivent montrer leur volonté et leur capacité. C’est une chose pour laquelle nous n’allons plus transiger.

Est-ce que ce ne sont pas ces incompétences et insuffisances qui expliquent par exemple les nombreuses déprogrammations de vols, les interventions récurrentes sur vos avions ou encore les retards et déprogrammations que vous n’annoncez pas toujours à temps aux passagers ?

Non ! J’avoue qu’on ne saurait mettre en rapport la technicité du personnel et les problèmes que nous rencontrons au niveau de la programmation de nos vols. Nous avons un problème structurel qui affecte l’ensemble de nos activités. C’est le manque de financement. Les avions sont très souvent cloués au sol parce que nous n’avons pas les moyens de nous constituer un stock de pièces de rechange de première nécessité par exemple. Lorsque survient un problème que nous pouvons gérer en 20 minutes, nous sommes obligés d’immobilier l’avion. Entre le temps de commander la pièce, après avoir prouvé que le paiement a effectivement été effectué, jusqu’à son convoyage et son installation, nous perdons des fois 48 voire 72h. C’est un problème que nous avons posé aux administrateurs et au gouvernement. Ils le savent et tant que nous n’aurons pas payé nos dettes qui courent depuis deux ans de manière à retrouver de la crédibilité auprès des fournisseurs, la situation risque de perdurer. C’est l’une des explications de la qualité approximative de notre service ces derniers mois. Ce qui ne nous excuse pas sur tout. J’ai par exemple demandé aux différents responsables de mettre tout en œuvre pour corriger quelques manques au niveau de notre relation clients. Des formations et recyclages sont en cours. Nous éduquons à présent. Pour la suite, personne n’aura le droit de dire qu’il ne savait pas…

Selon diverses sources, vous venez de mettre un terme au contrat de votre partenaire technique Lufthansa. Est-ce que vous n’avez pas cédé à la pression du personnel ?

Non. Il se trouve simplement que Lufthansa Technik est restée sourde à nos plaintes. Au mois de janvier par exemple, ils ont augmenté leurs prestations de manière unilatérale. Nous avons protesté et rien n’a été fait. Leur personnel logeait dans un grand hôtel de la place, nous leur avons proposé plusieurs solutions alternatives pour baisser les coûts, ils ont refusé. Ce n’est pas comme cela qu’on traite son client. Nous avons attendu que le contrat temporaire qui nous liait arrive à son terme et comme rien n’a changé de la part de Lufthansa Technik, nous avons demandé à Aviacare qui s’occupe de la maintenance de nos avions à Paris de nous faire une offre. Ils sont moins chers que Lufthansa Technik et nous pourrons réaliser des économies substantielles en attendant les résultats de l’appel d’offres que nous avons lancé pour la maintenance de nos aéronefs.

Selon diverses sources en interne, Camair-Co connaît de gros problèmes d’organisation. Où en êtes-vous avec le nouvel organigramme de l’entreprise ?

C’est vrai. C’est l’un des problèmes auquel nous nous sommes prioritairement attaqués à notre arrivée. Nous avons élaboré un nouvel organigramme qui a été soumis au conseil d’administration. Nous attendons qu’il soit adopté. Il est plus souple, avec moins de niveaux hiérarchiques et donc plus efficace.

Pourquoi logez-vous dans un appartement meublé alors qu’il existe à Douala une villa pour le Dg de Camair-Co ?

Je sais qu’il existe une villa mais j’attends toujours d’avoir les clés. Vous savez qu’elle est gérée par le liquidateur et il y a même des locataires. Je suis quelqu’un de modeste. Habiter un appartement de deux chambres à Akwa n’enlève rien à ma dignité. D’ailleurs si nous prenons possession de la villa de Bonapriso, ce sera pour la réhabiliter et la mettre en location. Elle peut rapporter quelques millions de francs à l’entreprise. Nous en avons besoin.

Camair-Co paierait des loyers sur les bâtiments de la défunte Camair qu’elle occupe, pourtant le décret de création dit clairement que ces locaux devaient vous revenir. Qu’est-ce qui se passe ?

Ce n’est pas exact. Nous ne payons pas de loyer sur les bâtiments de la défunte Camair. A part l’immeuble du Boulevard des Capucines à Paris qui est devenu propriété de la Cnps et à l’exception de l’immeuble « Le Plein Ciel », dont nous attendons la rétrocession officielle par l’Etat. Quant à l’immeuble siège à Bonanjo, les travaux de réhabilitation seront lancés dès que le ministère des Marchés publics aura fini avec la procédure de sélection des différents prestataires, suite à l’appel d’offres lancé il y a quelque mois. Nous aurions déjà dû déménager de la Rotonde ici à Akwa car ça nous coûte quand même beaucoup d’argent.

Depuis environ deux mois, vous opérez avec un programme d’été qui serait non seulement inadapté mais également à l’origine de nombreux problèmes tels que les maladies récurrentes des pilotes. Allez-vous continuer avec ce programme ?

Le nouveau programme valable pour l’été 2013 a été conçu comme le font toutes les compagnies aériennes. Il s’avère que dans le métier, les clients attendent de leur compagnie aérienne deux éléments essentiels : qu’elle offre plus de fréquences et plus de connectivité. Avant, nos avions, dont la location nous coûte cher, volaient à moins de 50 % de leur capacité. Avec le nouveau programme nous avons doublé le taux de leur utilisation pour être plus productifs et générer plus de revenus. Après deux mois d’exploitation, ce programme est en train d’être évalué par un comité que j’ai institué à cet effet. Je peux vous assurer que le programme réajusté par cette conférence des programmes est nettement meilleur. Ensemble, nous avons pris la décision de fermer les destinations non rentables.

Quant au lien que vous faites entre le programme et la santé de certains de nos collaborateurs, je tiens à préciser qu’il n’est pas à l’origine de cela car il y a des normes très strictes dans le transport aérien. Et nous faisons chaque jour tout notre mieux pour qu’elles soient respectées.

Quels est l’état de vos relations avec le conseil d’administration ? Avez-vous le sentiment que ce conseil vous bloque ou ne veut pas de vous ?

Pour lever toute équivoque, j’aimerais vous dire que les relations avec la majorité des membres du conseil sont bonnes et nous avons la chance de bénéficier de la sollicitude et de la disponibilité du président du conseil. Il nous assiste chaque fois que nous avons besoin de lui. Mais avec certains membres, il y a eu beaucoup d’incompréhension au départ mais je reste persuadé que les choses vont s’améliorer. Vous savez, le transport aérien s’accommode mal de batailles internes ou de lourdeurs administratives. Ça va très vite. Si vous n’êtes pas proactifs, vous perdez.

Où en êtes-vous avec votre contrat et ceux du directeur commercial et du directeur des opérations ?

Le mien est en cours d’examen et sera finalisé bientôt. On y travaille. Vous n’allez quand même pas imaginer qu’on puisse mettre en cause la force du décret du président de la République… En ce qui concerne ceux de mes collaborateurs, je trouve curieux qu’ils soient remis en cause. Je ne comprends pas que sur la base du décret du chef de l’Etat qui me nomme, je sois autorisé à signer les contrats de certains nationaux sans que cela pose de problèmes mais que lorsqu’il s’agit de certaines catégories de personnes, subitement ma signature n’a plus de validité. Cette même signature engage l’entreprise tous les jours. Je demande qu’on me laisse choisir librement mes plus proches collaborateurs et qu’on me juge sur la base de mes résultats.

A quand les nouveaux avions que vous annoncez pour offrir un meilleur service sur Paris et à l’international ?

Très bientôt. Nous avons des pistes pour remplacer le Dja. Nous travaillons avec les grands constructeurs pour que le remplacement se fasse dans les meilleurs délais. Avant la fin de l’année, nous allons radicalement changer notre offre de service sur Paris. Et à partir de 2015, nous aurons la meilleure offre de service entre l’Afrique subsaharienne et l’Europe. C’est un pari que je prends avec tout mon staff.

Confirmez-vous que les 737 ne sont pas adaptés sur vos fréquences domestiques et régionales ?

Aujourd’hui oui. Et à la fin du contrat de location, nous allons les remplacer par des avions plus modernes et plus économiques. Nous sommes en négociation avec plusieurs constructeurs et c’est au conseil d’administration que reviendra le choix final. Cependant, ce choix devra se faire par rapport à ceux qui sont prêts à nous aider à asseoir les bases d’une industrie aéronautique au Cameroun. Dans la vision du chef de l’Etat, Camair-Co est un projet d’infrastructure qui doit être à la fois intégrateur et intégré.

Pourquoi ne voulez-vous pas des avions chinois ? Il paraît que c’est ça qui fait problème entre certains membres du conseil d’administration et vous…

Ce n’est pas tout à fait exact de dire que nous ne voulons pas des avions chinois. Ces avions, comme vous le savez, arriveront sans doute. Il faudra juste trouver le moyen de les utiliser sans que Camair-Co en pâtisse. Le Cameroun est le seul pays d’Afrique centrale qui ne soit pas sur liste noire. C’est un atout stratégique majeur à préserver. Si des compagnies comme Air France envisagent des possibilités d’Interline avec nous aujourd’hui, c’est aussi grâce à cette crédibilité. Mais nous ne pourrons pas établir d’Interline ou intégrer des alliances comme Sky Team, One World ou Star Alliance si nos avions ne sont pas certifiés par les autres partenaires et certaines organisations internationales. C’est pour cela que Rwanda Air a par exemple renoncé à ces avions pour pouvoir établir un Codeshare avec Kenya Airways, membre de Sky Team.

On vous dit tellement sous pressions que vous envisagez de partir. Est-ce vrai ?

Tous les directeurs généraux sont sous pression quand on attend d’eux des résultats. Je le sais parce que j’ai été DG chez Demin Air pendant trois ans avant de créer ma propre compagnie aérienne que j’ai vendue en 2008. Donc croyez-moi, je connais le métier et je n’ai nullement l’intention de partir avant d’avoir fait de Camair-Co l’une des plus grandes compagnies aériennes d’Afrique et la meilleure sur la façade Atlantique. Nous en avons les moyens et c’est mon objectif d’ici cinq ans. C’est ce que nous appelons la vision 2018.

Est-il possible, dans la situation actuelle, de réaliser des bénéfices à moyen termes ? Autrement dit, Camair-Co est-elle viable ?

Avec toutes les mesures que nous proposons, nous devons trouver l’équilibre d’ici le milieu de l’année 2015. Pour cela, nous devons effacer nos dettes, moderniser notre flotte afin de conquérir des parts de marché et diversifier nos activités grâce à la création des centres de profit. Nous avons réalisé une simulation dans le cadre du nouveau business plan et je peux vous dire que la Camair-Co sera rentable.

Où en êtes-vous avec votre plan stratégique de développement ?

Il est en pleine mise en œuvre. Nous avons avancé sur les aéronefs qui pourront constituer notre future flotte, un MOU sera prochainement signé avec ECS pour la mise en place de Camair-Co Cargo dont le business plan est en cours de finalisation. Nous avons rejoint le Sita'sWorldTracerBaggage System. Nous avons identifié des partenaires et Camair-Co handling sera opérationnelle avant la fin de cette année si tout se passe comme prévu. Des négociations sont en cours avec CAE-Oxford pour la mise sur pied de notre centre de formation Camair-Co Academy. Nous réfléchissons sur la mise en place de notre Organisme de Maintenance, Camair-Co Technik. Nous avons plus d’un partenaire prêt à nous assister pour sa mise en œuvre. Vous voyez donc qu’au niveau stratégique le puzzle se met en place et dès que tout ceci sera approuvé par le Conseil, nous passerons simplement à l’opérationnalisation, avec un plan d’action bien arrêté.

Avez-vous les moyens de votre politique et avez-vous l’impression qu’il y a des blocages ?

La volonté politique du chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya sur ce projet est intacte. C’est son projet, son rêve pour le Cameroun et nous aurons les moyens mais sans toujours les attendre de l’Etat. Le secteur bancaire, les marchés financiers et la coopération internationale seront mis à contribution car nous sommes avant tout une société commerciale. En matière de blocages, je peux vous dire que ce projet bénéficie du soutien de M. le Premier ministre, chef du gouvernement qui veille à sa matérialisation. Il en est de même des différents ministres de tutelle, M. Robert Nkili des Transports et M. Alamine Ousmane Mey des Finances.

Y a-t-il eu évolution entre la situation dans laquelle vous avez pris les rênes de Camair-Co et sa situation actuelle ?

Oui beaucoup. Mais en fait, il y a tellement à faire que de l’extérieur on peut avoir l’impression d’un certain immobilisme. Nous avons plusieurs projets qui évoluent aujourd’hui en parallèle. C’est le cas de la mise en place d’un ERP pour le système d’information ; nous préparons l’Audit IOSA pour intégrer l’IATA ; une nouvelle structuration organisationnelle a été réalisée ; le programme d’été est en cours de révision et nous avons déjà en vue le programme hiver ; le projet Oumrah/Hadj qui consiste à transporter nos pèlerins directement à Médine est en bonne voie ; notre politique de réduction des coûts se poursuit ; etc. Vous voyez, beaucoup a été fait et beaucoup reste à faire. Hélas le temps n’est pas toujours un allié. Il y a pas mal d’impatience et nous comprenons.

Quelle est la part des investissements de l’Etat dans la compagnie ?

A ce jour l’Etat est le seul investisseur et il a déjà mis beaucoup de moyens.

Que faites-vous de ces subventions qu’on vous verse régulièrement ?

Nous payons nos charges. Pour l’instant, l’Etat supporte la différence qu’il y a entre nos revenus et les charges d’exploitation. C’est une situation temporaire qui s’inversera avant la fin de cette année.

Quel impact aura l’ouverture du capital de Camair-Co sur la compagnie ?

C’est vrai que pour l’instant nous n’en sommes pas encore là. Mais il faudra le faire. Le partenaire viendra avec plus d’argent frais, la technologie et un savoir-faire qui devront assurer et garantir le développement de l’entreprise.

Y a-t-il un éventuel partenaire qui se profile pour acheter des parts ?

Les investisseurs nous regardent. Ils sont attentifs à la situation. Il y a des préalables sur lesquels nous sommes en train de travailler et des pistes qui se dessinent. Nous sommes en pleine réorganisation. La compagnie est en plein assainissement et d’ici peu plusieurs partenaires et pas des moindres se profileront à l’horizon. Le Cameroun a une position stratégique forte, le pays est stable et il y a la croissance économique. Tout ce que les investisseurs recherchent.

Avec toute mon équipe, je travaille pour que nous avancions le plus rapidement possible. Il y avait beaucoup de barrières et d’incompréhensions. Des initiatives sont en train d’être prises pour nous mobiliser autour du même objectif : réussir. Réussir ensemble. Réussir dans la compréhension mutuelle. Réussir dans le respect de notre engagement vis-à-vis du peuple camerounais et de notre clientèle. Réussir parce que cela est possible si nous faisons tomber les barrières qui nous séparent inutilement. Réussir en ayant l’esprit d’entreprise, en respectant nos engagements et en étant performants à tous les niveaux…



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