Le directeur Afrique centrale de la Mission économique Ubifrance s'est confié à Cameroon Tribune.

Qu’est-ce qui attire les entreprises françaises dans le secteur de l’eau et de l’assainissement ?

Ubifrance travaille au développement de l’entreprise française dans le monde. Nous avons choisi d’axer ce colloque sur l’eau parce que le secteur nous paraît crucial. Dans un pays qui vise l’émergence, il y a énormément d’investissements et de rattrapages à faire parce que la population est en forte croissance. Ça nous a semblé un secteur très pertinent vu du Cameroun et aussi parce qu’il y a, du côté français, une expertise dans ce domaine, au niveau de l’ingénierie mais également des équipements.

Des contacts d’affaires B2B sont prévus. Peut-on s’attendre à des partenariats ?

Sur les 11 entreprises françaises présentes, il n’y a que deux qui connaissent le Cameroun. Les neuf autres découvrent le pays, la zone Cemac. Elles vont rencontrer des opérateurs pour peut-être nouer des partenariats en vue des projets futurs. Après le colloque qui a consisté à présenter toute l’actualité du secteur et les projets à venir, le moment phare reste les rencontres B2B. Ce sont des discussions directes entre Français et opérateurs locaux, le but étant ici de se positionner sur les grands projets d’infrastructures.

Comment comptez-vous donc assurer la concrétisation de ces discussions ?

Ce dont on s’aperçoit sur les opérations qu’on a déjà conduites dans les domaines de l’industrie mécanique, les cosmétiques ou dans le parapétrolier, c’est qu’à chaque fois il y a des échanges très fructueux. Je peux vous dire que des rencontres entre Camerounais et Français se révèlent par des contrats de partenariat économique et parfois par la création de JV (Joint-venture). Pour ce cas précis, ce colloque permet une première rencontre. L’objectif est que les uns et les autres se connaissent et voient s’ils peuvent faire un mariage qui va durer. Et si la rencontre est positive, Ubifrance va accompagner l’entreprise française en la conseillant. Notre mission est rapprocher les interlocuteurs, les conseiller et les faire rencontrer ensuite des cabinets juridiques, des financiers, des bailleurs de fonds afin que le projet franco-camerounais puisse se mettre en place sur de bons rails.