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Dossier de la Rédaction

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Croisade contre le décapage des femmes

Pour le Conseil national de la Jeunesse du Cameroun (Cnjc), la dépigmentation volontaire prend des proportions alarmantes au Cameroun. 

 A en croire le Cnjc, toutes les couches de la société sont touchées, d’où le lancement d’une campagne de sensibilisation baptisée « Action contre la dépigmentation artificielle ». « Selon les analyses réalisées sur les produits de dépigmentation (lait corporel, crème, savon, sérum), et d’après les dermatologues, nombre d’entre eux sont dangereux pour la santé en raison de la présence de substances nocives et cancérigènes telles que les corticoïdes, l’hydroquinone et les dérivés mercuriels. Ces substances exposent les utilisateurs à des risques pour leur santé, majoritairement des maladies de la peau, comme des infections, des acnés sévères, un amincissement de la peau induisant à la fois des problèmes de cicatrisation et un vieillissement prématuré, des troubles de la pigmentation parfois définitifs et le cancer de la peau dans le pire des cas », déclare Alphonse Ayissi Abena, vice-président départemental du Wouri du Cnjc.

Lancée la semaine dernière, la campagne consiste d’abord à sensibiliser producteurs et distributeurs des produits cosmétiques sur la nécessité de ne pas utiliser les substances dangereuses (hydroquinone, mercure et corticoïdes). Ensuite, une caravane de consultations gratuites avec les dermatologues de Douala sera organisée.

Mais sur le terrain le Cnjc éprouve des difficultés, notamment pour passer le message aux populations. « Les fabricants de ces produits sont de grands pourvoyeurs d’argent à la presse, notamment à travers la publicité aux heures de grandes audiences. La publicité influence les femmes », confie Ayissi Abena. Dans une correspondance adressée au Minsanté, le Cnjc-Wouri souhaite que les mesures suivantes soient prises : interdiction des publicités des produits éclaircissants ; mise en place d’un système de « cosmétovigilance » : les produits cosmétiques doivent faire l’objet de tests toxicologiques rigoureux avant commercialisation ; retrait du marché des produits éclaircissants à base de corticoïdes, d’hydroquinone et des dérivés mercuriels.

De leur côté, certains fabricants insistent sur la fiabilité de leurs produits. « J’insiste sur les termes sécurité et sans effet secondaire pour nos produits car malheureusement beaucoup de fabricants continuent à utiliser des agents éclaircissants nocifs tels que l’hydroquinone et les cormico-stéroïdes. Les résultats sont souvent catastrophiques. Ce n’est peut être pas toujours le cas à court terme mais c’est le cas à long terme, avec parfois des situations irréversibles. Il est important de respecter la santé des utilisatrices (...) C’est une question de déontologie et de conscience qui malheureusement manque beaucoup à certains de nos concurrents. Il n’y a aucun produit qui donne des résultats en une semaine sans contenir ces produits illicites », confie Olivier B., Dg d’une entreprise spécialisée dans la création et la fabrication de produits cosmétiques.



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