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Dossier de la Rédaction

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Impérieuse nécessité

Difficile à croire, mais quatre armées nationales – celles de l’Ouganda, de la RDC, de la RCA, et du Soudan récemment épaulées par une centaine de conseillers militaires américains n’arrivent toujours pas à neutraliser un guérillero lunatique : le sanguinaire Joseph Kony qui depuis un quart de siècle, sème la terreur dans cette région. Rien qu’au cours de l’année dernière, l’ONU a répertorié pas moins de 212 attaques qui se sont soldées par 220 enlèvements d’enfants.

Les enlèvements d’enfants, semblent être la grande spécialité de Kony. L'Armée de Résistance du Seigneur (LRA) serait responsable d'environ 25000 enlèvements, les proies de sexe féminin deviennent des esclaves sexuelles pour les combattants. Kony lui-même, disposerait d’un harem composé de quarante à soixante épouses à peine pubères ; ce n’est d’ailleurs là que le moindre de ses forfaits.

Sa soit-disant Armée de Résistance du Seigneur aurait tué plus de 100.000 personnes en Afrique centrale, si l’on se fie aux estimations du Haut-commissariat aux droits de l'Homme des Nations Unies (HCDH). Pratiquant la politique de la terre brûlée, il ne laisse derrière lui que des pleurs. Ses troupes ont décapité des hommes, violé des femmes, coupé des oreilles et des lèvres, tranché des pieds de cyclistes ou écrasé des nouveau-nés dans des mortiers. Ses méthodes sont connues : un lavage de cerveau en règle, une lecture quotidienne de la Bible et des programmes d’endurcissement – exercice d’assassinat de leurs proches – finissent d’anesthésier tout esprit critique des jeunes recrues.

Sur la base de sa responsabilité pénale, le leader de la LRA est accusé de 12 chefs d’accusations de crimes contre l’humanité et de 21 chefs de crimes de guerre. En dépit de la gravité de ces faits, le criminel court toujours, narguant ceux qui le cherchent. En effet, il tient des réunions publiques, fait des prédications dans des temples et …attaque des villages. Pas plus tard que jeudi dernier, Joseph Koni a semé la terreur dans deux villages centrafricains, pillant des maisons, emportant des troupeaux, décapitant des villageois abandonnés à eux-mêmes.

Pour l’image de l’Afrique, pour l’idée que le monde se fait de lui-même, la mise hors d’état de nuire de Kony est une impérieuse nécessité. La CPI tient là l’occasion de prouver qu’elle n’est pas seulement capable de s’acharner sur les hommes politiques, mais qu’elle peut aussi neutraliser les criminels en activité.

 

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